Le Département d’Etat américain a publié, hier vendredi 9 septembre courant, un rapport sur la transparence fiscale à travers les cinq continents.
Après un examen des règles en vigueur en Mauritanie, le document a classé ce pays parmi les Etats qui ne respectent pas les standards minimaux de la transparence fiscale, lui fournissant un ensemble d’orientations afin de respecter ces critères.
Le gouvernement mauritanien a tenu certains comptes hors du budget sans les soumettre à un audit ou à un contrôle suffisant, révèle ledit rapport annuel, qui livre son appréciation sur la transparence financière au niveau de 141 pays du monde éligibles à l’aide financière des États-Unis.
Les dispositifs supérieurs de contrôle respectent certes les normes internationales d’indépendance, mais ne publient pas de rapports complets et en temps opportun, fait remarquer le document.
Le gouvernement mauritanien a défini dans la loi les procédures et les critères d’attribution des licences d’exploitation des ressources naturelles, mais il semble ne pas les appliquer à la règle sur le terrain de la réalité, déplore le Département d’Etat.
.Le rapport américain a suggéré au pouvoir de Nouakchott, dans un souci d’amélioration de la transparence financière en Mauritanie, de prendre des mesures, notamment en soumettant les comptes extrabudgétaires à un audit et à une supervision appropriée, et en publiant les rapports d’audit en temps opportun.
Le gouvernement américain a exhorté enfin son homologue mauritanien à donner suite aux résultats du rapport d’audit et à s’assurer que les critères et procédures utilisés pour l’octroi des contrats et licences d’extraction des ressources naturelles sont conformes aux exigences procédurales établies par la loi.
Sur un total de 142 pays pris en compte à travers le monde, 72 ont respecté les exigences minimales de transparence fiscale sur l’année 2021, période scrutée par le document.
La transparence budgétaire informe les citoyens sur la façon dont les recettes publiques et fiscales sont dépensées et constitue un élément essentiel d’une gestion efficace des finances publiques.
Selon le rapport de la diplomatie américaine, 69 pays ne répondent pas aux exigences minimales de transparence fiscale.
« La transparence budgétaire, élément essentiel d’une gestion efficace des finances publiques, contribue à renforcer la confiance du marché et soutenir la durabilité économique, » souligne le département d’Etat.
Le rapport s’est appuyé notamment sur l’exhaustivité substantielle et la fiabilité des documents budgétaires, ainsi que la transparence des processus d’attribution des marchés publics.