Le tribunal spécialisé dans les crimes liés à la corruption a déterminé l'ensemble des accusations retenues contre les inculpés, dans ce qu’on appelle médiatiquement aujourd’hui le "dossier de la décennie", avec à leur tête l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Charges en vrac contre l'ancien président :
L'ancien président devra faire face à plusieurs chefs d'accusation, dont la dilapidation de biens de l'État, l'obtention d'avantages matériels indus et l'ingérence dans des affaires commerciales incompatibles avec ses fonctions de Chef de l’Etat.
Parmi les accusations portées contre Ould Abdel Aziz figurent l'octroi de privilèges injustifiés dans le domaine des marchés publics, le trafic d'influence et l'abus de pouvoir.
L'enrichissement illicite, le blanchiment d'argent, la dissimulation de revenus criminels et l'entrave à la justice sont des charges qui accablent également l’ex homme fort de Nouakchott.
D’autres inculpés :
Le procès qui commence le 25 janvier incrimine des personnalités des plus en vue sous la décade de gouvernance de l'ex président (2009-2019), dont les deux anciens Premiers ministres, Yahya Ould Hademine et Mohamed Salem Ould Bechir.
Ces derniers sont accusés de participation à la dilapidation des deniers publics.
La liste comprend par ailleurs des personnalités qui ont occupé de hautes fonctions sous le règne de Ould Abdel Aziz et d'autres proches de lui, en plus de la Fondation Rahmaa, précédemment dirigée par son fils feu Ahmedou, et qui fait face à des accusations relatives au blanchiment d'argent et au manquement aux obligations légales.
Date du procès :
La police chargée des crimes économiques avait confirmé récemment, avoir reçu du tribunal anti-corruption des convocations adressées aux prévenus impliqués dans ledit dossier, pour comparaitre devant cette juridiction le jeudi 12 janvier courant.
Le procès des personnes citées dans le dossier aura lieu quant à lui le mercredi 25 du même mois.