La ligne éditoriale de certains médias en Mauritanie irrite l’Algérie. Son ambassade accréditée à Nouakchott les accuse d’être à la «solde d’un Etat ennemi», rapporte ce lundi le site Anbaa.info. «L’enrôlement de ces sites se fait par des visas, des voyages de loisirs, la publicité, la corruption et des sommes d’argent (…) destinés aux mercenaires de la plume (qui) n'ont ni crédibilité ni influence sur l'opinion publique», indique la représentation diplomatique algérienne.
Ce communiqué n’est pas sans rappeler, précise Anbaa, les ingérences d’un diplomate algérienne dans la presse mauritanienne. Des agissements ayant contraint les autorités de Nouakchott d’ordonner son expulsion en 2015.
L’Algérie est décidée à museler les voix en Mauritanie qui critiquent sa politique, notamment sur la question du Sahara occidental. Pour mémoire, quatre jours après les déclarations du président Abdelmadjid Tebboune, du 25 septembre 2021, intégrant les médias mauritaniens dans la liste des publications qui «attaquent» son pays, l’ambassadeur algérien à Nouakchott s’était réuni avec El Houssein Ould Meddou, président de la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (HAPA).
Une intégration qui sonnait alors comme un avertissement adressé aux autorités mauritaniennes afin de mettre sous cloche les médias qui n’adhèrent pas à la politique de l’Algérie.
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