Son Excellence, le président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, lors de son discours mémorable à KAEDI avait rappelé son programme adossé à la redynamisation de tous les projets d’envergure pour le GORGOL dans le but d’un développement harmonieux, surtout en zone rurale au profit exclusif des populations. Avec la clairvoyance qu’on lui reconnaît et sa vision éclairée, le président de la République s’était engagé à développer des infrastructures de base de nature à améliorer les conditions de vie des populations qui y vivent. Les engagements du président dans cette partie du pays, notamment dans le département de MONGUEL, bien qu’étant louables, restent peu pris en compte dans la phase d’exécution faute de la non mise en œuvre des différents programmes annoncés et si on n’y prend garde vont contribuer à accentuer les difficultés dans cette localité d’agriculteurs et d’éleveurs considérée comme étant l’une des zones les plus précaires de la région et qui pourtant regorge de potentialités.
Le problème le plus frappant réside dans la commune de Melzem- Teychitt, précisément à DEYCHRAK où un barrage, de par son utilité, pour les éleveurs et agriculteurs, est endommagé depuis 2012. Plusieurs requêtes de réhabilitation ont été formulées par les populations et depuis cette date n’a trouvé une oreille attentive. Et pourtant la FAO sur un financement qu’elle avait débloqué à travers le ministère de l’environnement depuis 2020 et qui n’a, à ce jour, observé un début de réhabilitation de ce barrage dont les effets positifs et l’impact pourraient certainement profiter aux populations de la zone qui n’ont comme moyens de subsistance que leurs bétails et leurs terres.
L’ex HAKEM de la localité, M. Ely Cheikh Abdalla Amar, aujourd’hui redéployé à LIXEIBA GORGOL n’a ménagé aucun effort pour apporter son soutien pour la réhabilitation de ce barrage et l’installation de digues. Un HAKEM qui a tout déployé pour accompagner nuit et jour les populations dont il avait la charge de diriger. Conscient de sa mission, il n’a jamais cessé de jouer son rôle pleinement en s’adonnant à la réalisation de plusieurs missions qui ont positivement impacté la vie des populations du département. Le département lui doit reconnaissance et gratitude pour ses bons et loyaux services.
Un notable et cadre du village de DEYCHRAK, M. Idrissa BA a entrepris des démarches à maintes reprises pour des solutions avec les autorités locales et se désole de ne pas pu trouver gain de cause.
Les lenteurs observées pour la réhabilitation du barrage de DEYCHRAK 1 dans la commune de MELZEM-TEICHITT et l’installation de digues constituent un frein majeur suite à la volonté exprimée du président de la République portant sur les infrastructures de base. Les populations ne comprennent toujours pas les raisons intrinsèques de ces lenteurs devenues récurrentes des autorités locales de réaliser ce barrage d’une importance capitale malgré les nombreuses correspondances et démarches des maires adressées aux autorités compétentes. Le wali du Gorgol, premier responsable de la région et habilité à prendre des décisions sur la base de ses prérogatives devrait prendre à bras-le-corps cette problématique dès lors que l’exécution de ces ouvrages profite aux populations surtout dans cette zone agropastorale. La question fondamentale est de savoir pourquoi ce dernier n’autorise pas la réhabilitation de ce barrage dont le financement est acquis depuis 2 ans ?
Dans la perspective du désenclavement de certaines communes du GORGOL, la construction de deux routes allant de MONGUEL-SAWADHA et une autre SAWADHA-BARKEOL avait été ficelée dans la première étude et devrait relier 6 communes, dont Melzem-Teichitt, Mohitt, Bokoul, Ghabra, Asgueyloum, Boratt et MONGUEL sur la base de leur importance au plan démographique, mais également sur les potentialités énormes de ces localités. Grande a été la surprise lorsque la première étude initialement retenue a connu un changement d’itinéraire et finalement ne bénéficiait que 2 communes dans la 2e étude et passait par Badha et Boulahrez. Une incohérence grotesque que les populations fustigent avec la dernière énergie. L’heure est grave et il urge de corriger cette situation alarmante qui étouffe les populations qui y vivent.
Hormis cela, Il s’y ajoute un plateau médical très faible, accentué par des difficultés dont la commune est confrontée. Avec la densité démographique de cette localité, il serait mieux d’y installer un centre de santé en lieu et place d’un dispensaire qui manque un peu de tout.
De plus, le problème d’approvisionnement en eau potable se pose avec acuité. Certains habitants de villages environnants (alors que des canaux d’approvisionnement en eau sont installés dans leurs localités) s’obligent à faire des kilomètres pour chercher la denrée rare, vitale pour leur survie alors que de petites localités, moins peuplées, disposent de bornes fontaines. Ajouté à cela l’absence totale de connexion de réseau téléphonique, faute d’installation de relais dans la zone. Ce problème de réseau est d’autant plus grave que le département est déconnecté totalement, ce qui engendre souvent des problèmes de communication avec les autorités en cas de besoin, mais également d’insécurité en cas de catastrophe. La question du chômage des jeunes diplômés est à la fois inquiétante et préoccupante. Un chômage durci par le taux élevé de jeunes sans emploi, l’absence de perspectives et de programmes adaptés pour leur insertion dans la vie active. L’autre équation non moins importante est l’école de DEYCHERATT créé depuis 1962, en zinc depuis 1980 avec seulement 3 salles de classe et qui reçoit 250 élèves avec un cycle complet. La rénovation de cette école est d’une nécessité impérieuse.
Ainsi, suite au message de son Excellence, le président de la République à Kaedi, les populations du département de Monguel attendent positivement que des mesures fortes soient prises au plus haut niveau de responsabilité, en les invitant à travailler pour le rayonnement de leur localité. En vérité l’Etat ne peut tout faire même si sa responsabilité est engagée dans la prise de décision. Les autorités locales gagneront en rendant effective la vision du chef de l’Etat et en travaillant d’arrache-pied pour la réalisation des objectifs de développement de concert avec les populations dont elles ont l’exaltante charge de diriger. Un cadre de concertations s’impose pour plus d’implication dans la gestion des affaires locales. Ce cadre doit impliquer les autorités locales, les ONGs présentes dans la localité, les cadres ressortissants du département et les populations pour un développement tant souhaité de MONGUEL.
MATAKA