L’émergence de toute nation se mesure par l’ampleur et la traduction des résultats émanant des actes et de la volonté de ses dirigeants.
Ainsi, les actes demeurent concrets et visibles contrairement aux paroles et aux discours qui s’envolent sans laisser aucun trace indélébile.
Dans ce contexte, la démocratie a été conçue afin de préserver, et de promouvoir la dignité et les droits fondamentaux de l’individu, d’assurer la cohésion et la justice sociale, de favoriser le développement économique et social, de lutter contre la corruption et la misère, et de garantir la stabilité et le bien-être.
En effet, à mon avis, les défis majeurs auxquels notre pays est confronté sont au nombre de cinq : le premier défi, c’est la lutte contre la corruption, qui est, aujourd’hui, un phénomène insidieux et pernicieux qui freine notre marche vers le progrès. Elle porte atteinte à la morale, à la bonne conduite des services publics, à l’Etat de droit, et soustrait des ressources indispensables au développement.
Ainsi la corruption démolit la confiance et entrave la mise en œuvre des politiques publiques. Pour lutter contre ce danger avec efficacité, il nous faut bâtir un cadre harmonisé mettant en synergie l’ensemble des acteurs situés dans la sphère de la gouvernance, la mise en œuvre d’une gouvernance transparente autour des valeurs de responsabilité et d’intégrité, répond non seulement aux exigences des bailleurs de fonds, mais aussi à l’aspiration profonde du peuple mauritanien.
Je pense que la lutte contre la corruption est un principe actif, un processus, une pratique, que chaque mauritanien doit apprendre et appliquer afin de construire une société mauritanienne démocratique et prospère.
Le deuxième défi, c’est la manière de gouverner autrement, cela nous oblige à bannir les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence ;c’est mettre l’intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les mauritaniens avec la même dignité et le même respect.
En outre, notre administration devra créer un environnement plus confiant, fait de respect et de transparence pour délivrer un service de qualité au bénéfice des usagers et qu’il ne saurait y avoir de place pour l’arrogance le règlement de comptes ou la sollicitation de privilèges et avantages indus.
Chaque ministre, chaque secrétaire général ou chaque directeur général, devra être guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion des affaires publiques et se compte restituer aux organes de l’Etat la plénitude de leurs attributions et il devra aussi traduire en acte la vision du régime en place afin de décliner pour une gouvernance transpirante.
Le troisième défi, c’est le dialogue national. En effet, pour que la démocratie soit solide, il faut le dialogue, l’ouverture et l’obéissance à la constitution. Pour y arriver, cela requiert une véritable implication de tous les acteurs politiques et de la société civile afin de discuter toutes les questions avec franchise et sans passion notamment l’esclave et ses séquelles, l’unité nationale, le règlement définitif du passif humanitaire, le renforcement et la consolidation de la cohésion sociale, la justice, l’éducation, la santé et j’en passe. Cela mène à remettre la Mauritanie aux cotés des pays émergents.
Le quatrième défi, c’est l’unité nationale. En effet, rien ne sera possible sans consolidation de l’unité nationale ,sans développer le sentiment d’appartenance à une nation commune.
Notre unité nationale est au cœur du projet d’avenir. Dans ce contexte, tous les efforts engagés, toutes les actions menées ou envisagées dans la construction du pays ne permettent de parvenir à atteindre nos objets de développement que si la nation est en cohésion.
L’Etat doit être plus que jamais l’Etat de tous les mauritaniens en œuvrant pour tous afin d’assurer les citoyens sur la transparence et le bon déroulement de la gestion des affaires publiques, cela nous conduit à proposer une véritable ambition de gouvernement autour d’un seul projet : l’émergence d’une Mauritanie forte de sa diversité culturelle et consciente de son avenir car l’unité nationale est le seul chemin d’avenir …cela mène à inscrire cette nécessité de renforcer notre unité nationale dans la durée, dans les pratiques quotidiennes en vue de répondre aux attentes de la population en matière de l’unité nationale.
Le cinquième défi, c’est l’emploi des jeunes dont la contribution au développement du pays est indispensable par le renforcement du dispositif d’accompagnement des jeunes, l’amélioration de leur employabilité, le renforcement du système éducatif, de l’enseignement technique et professionnel et universitaire, et le renforcement du système de finance et de soutien aux jeunes chômeurs.
Il est nécessaire de renforcer notre sécurité nationale, l’amélioration des conditions de vie des populations et le vivre ensemble par le dialogue politique national afin d’agir ensemble pour le bien du pays et pour unir nos forces en vue de bâtir la Mauritanie de demain, une Mauritanie prospère et solidaire.
Deux messages pour conclure :
Il est aujourd’hui utile d’intégrer et de tenir compte de deux catégories d’impacts : L’impact de la corruption et la misère et ses liens direct sur les conditions de vie de la population et sur la stabilité politique et économique du pays. Les impacts des crises qu’elles soient économiques, sociales ou sanitaire ainsi que ceux liés aux risques du terrorisme.
Cheikh Ahmed Mohamed
Ingénieur.
Responsable du bureau d’Etudes B.E. MEGELEC –NDB.
Responsable du service Etudes et Développement.
Etablissement portuaire de la Baie du Repos de Nouadhibou.
E-mail :[email protected]