La gestion des revenus de gazier | L'Information

La gestion des revenus de gazier

jeu, 06/22/2023 - 12:03

La Mauritanie est un passe de devenir un important producteur de gaz naturel d’ici le début des prochaines années.Ce gisement de gaz naturel peut constituer un moteur de croissance économique pour le pays, conduisant à l’afflux de capitaux étranger lié à la production qui pourrait causer de sérieux problèmes macroéconomiques et de gouvernance, notamment une baisse de la qualité des décisions prises en matière de dépense publique et une incidence accrue sur la recherche de rentes.

En effet,  notre pays est classé parmi les pays du tiers-monde les plus pauvres et les moins développés ,cela a  conduit l’Etat à travailler depuis plus de cinq ans sur un projet gazier commun entre elle et le Sénégal voisin, connu sous le nom de gisement :AHMEIMUM, l’achèvement du forage de deux puits qui seront exploités pour extraire du gaz naturel .Selon les estimations officielles ,la production annuelle du champ atteindra 2.5 millions de tonnes dans sa première phase, et il est prévu que le développement de la deuxième phases du projet débutera entre 2026-2027,portant le taux d’extraction  annuelle à six millions tonnes ,et dans la troisième phases ,deux millions de tonnes par an.

Les revenus annuels de la Mauritanie provenant du gisement de TORTUE devraient être de l’ordre de CENT MILLIONS de dollars par an dans sa première phase qui se développera au cours des trente prochaines années. D’ailleurs les mauritaniens attendent avec impatience que l’extraction du gaz soit le début du développement économique du pays, et ce que cela signifie en terme de réflexions sur les conditions générales et sur le plan politique, économique et sécuritaire, et, en fin sur la position de l’Etat dans la région.

Cependant,  le spectre de la mauvaise gestion ;de la corruption et des déséquilibres de la bonne gouvernance ne cesse d’entraver la voie du progrès et du développement dans les esprits avant le terrain, aggravé par les déclarations attribuées au ministre de l’Economie et de la Promotion des secteurs productifs ,monsieur OUSMANE MAMOUDOU KANE, ,dans lequel il disait, je cite :-le pays ne peut pas compter sur des richesses qui ne se renouvellent pas-en faisant référence aux revenus attendus du projet de champs gazier commun ;il a justifié cela par le fait que nombreux de pays dans le monde ont accumulé des sommes colossales de l’argent du pétrole et du gaz ,mais ont investi dans d’autres choses pour diversifier leurs sources après avoir réalisé que l’avenir de l’économie n’est plus en faveur du gaz.

La question que je pose espèrent -ils les mauritaniens voir l’économie du pays s’améliore et croitre ?

Des industries extractives va-t-il sortir des milliers de jeunes du spectre du chômage qui hante plus de 30%d’entre eux, selon les chiffres officielles.

 

En effet, la gestion des revenus est l’une des principales responsabilités  de notre gouvernement qui devra mettre en place des procédures et des règles  pour réguler le contrôle des fonds publics et la distribution des revenus .la gestion des ressources de gaz peut générer de multiples retombées socio économiques partout dans notre pays ;à contribuer d’établir des solutions à long terme qui renforcent la confiance des investisseurs, améliorent l’accès aux marchés, et soutiennent la compétitivité. Par  ailleurs  l’industrie  du gaz est essentielle à l’économie nationale, mais les défis liés à la réglementation aux politiques fiscales et à l’accès  aux marchés limitent sa croissance, cela impose au gouvernement de stimuler le produit intérieur brut, financer les infrastructures ,l’éducation ;les soins de santé et d’autres produits et services et, enfin ,de maintenir des emplois stable au sein de la classe moyenne qui pourrait jouer un rôle important en matière de développement durables afin de lutter contre le chômage des jeunes.

Le gouvernement s’efforce généralement d’améliorer la qualité de vie de nos citoyen, ce qui peut impliquer de poursuivre différents objectifs ;il ;peut ,par exemple, s’agir d’augmenter la croissance du PIB ,de réduire la pauvreté ,de créer  des emplois ,de maintenir le taux d’inflation stable et à un faible niveau ,de créer un environnement économique propice et de fournir des services publics de qualité à tous.

La gestion des recettes publiques de l’exploitation de gaz est un défis majeur  pour notre pays .Si ces recettes  sont bien gérés, cela stimule la croissance et le développement économique grâce à des investissements  conduisant à  une plus grande capacité de production, à une diversification économique et, en fin de compte, à un niveau de vie plus élevé pour les habitants ,inversement ,une mauvaise gestion des recettes tirées de ces ressources peut gâcher les possibilités qu’elles offrent et laisser peu de perspectives  au pays en matière de relever les défis auxquels le pays est confronté.

Dans ce contexte je pense qu’il est nécessaire de mettre en place un comité d’orientation stratégique du gaz à l’implication de tous les partenaires de l’Etat afin de prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer un suivi particulier dans la reconfiguration de l’économie nationale ,au regard des opportunités  et enjeux auxquels le pays est confronté.

Cela peut élargir le consensus national autour de la gouvernance inclusive et participative du secteur gazier et de la gestion des recettes issues de l’exploitation des ressources gazières.

Il est important de comprendre que la production de gaz devrait constituer une part importante de l’approvisionnement énergétique pendant des années à venir.l’engagement ferment du secteur de gaze devrait atteindre des normes sociales et de gouvernance associée à l’abondance de ressource découvertes qui permettront à notre pays d’être un choix de premier plan d’approvisionnement pour de nombreux pays

Il est certain que le démarrage de l’extraction fera de notre pays le centre d’attention des pays importateurs de gaz, en particulier en Europe qui est proche de nos côtes et qui ont de plus en plus besoin d’approvisionnement en gaz.

Par ailleurs, d'importants défis doivent être relevés rapidement pour permettre à notre pays de prendre sa place dans le bouquet gazier mondial. Cela oblige à créer une industrie économiquement viable qui répond autant à des critères environnementaux que concurrentiels.

Nul doute que cette affaire place mon pays et le Sénégal au cœur des orientations stratégiques internationales dans le domaine de l’énergie.

Dans l’affirmative, l’entrée de  notre pays dans le domaine de l’énergie et son exploitation  de gaz vers l’Europe vont ouvrir la voie à des transformations majeures ,ce qui signifie la nécessité de revoir les politiques de certains pays dans les  régions,alors que la course aux faveurs de Nouakchott a commencé par l’ouverture de consulats et ambassades et de consolider les relations bilatérales avec elle.

Je trouve qu’il est important de commencer à prendre conscience que la gaz naturel est absolument essentiel au portefeuille énergétique, y compris au portefeuille d’énergie propre parce qu’il est un avenir prometteur pour le secteur émergent des ressources du gaz.

L’engagement des autorités devra porter sur des objectifs de transparence en matière  de bonne gestion, de diversité à dépendre l’intérêt suprême, à s’engager et à respecter les exigences du développement en la matière.

Et des défauts depuis des décennies d'exploitation des gisements de gaz en Mauritanie. Parmi les avantages,, est que l’Etat ne supporte pas les coûts d'exploration et évite les dangers de ne pas découvrir des quantités importantes et commerciales, car il bénéficie des meilleures sociétés internationales dans la recherche et la gestion de ce type de projet, et l'État bénéficie également d'une part de la production sous forme de redevance, pas moins de 10 %, comme spécifié dans le Code des hydrocarbures. Bien sûr, l'Etat mauritanien a le droit d'augmenter ce pourcentage, puisqu'il atteint 14% concernant le contrat conjoint d'Ahmeim et 29% concernant le contrat du champ de Bir Allah, et il y a d'autres avantages à encaisser des profits.

 

Cependant, les inconvénients sont nombreux, notamment le fait que les contrats conclus entre l'État et les grandes entreprises sont de longue durée ; elle peut dépasser plus d'un demi-siècle pour le gaz, ce qui est une très longue période, surtout avec l'accélération des mutations du secteur mondial de l'énergie. La réserve peut mettre en place ou le monde peut réaliser un basculement qualitatif vers d'autres sources d'énergie avant la fin de la durée du contrat. Outre le fait que la durée du contrat cache derrière elle une transgression des droits des générations futures et de leur part de la richesse nationale.

 

la région du Sahel partagée entre la Mauritanie et le Sénégal est une région très riche en faune, "comme des milliers de kilomètres du désert du Sahara font place au sol arrosé par le fleuve Sénégal, offrant un lieu de repos à des millions d'oiseaux aquatiques sur leur voyage entre l'Afrique et le Pôle du sud.

 

Il y a un grand besoin de garanties de la part des grandes entreprises pour protéger l'écosystème en Mauritanie, car le puits "Okra 1" est la plus grande découverte d'hydrocarbures en eaux profondes au monde jusqu'à présent cette année.

Dans ce contexte, et des défis liés aux changements climatiques demeurent préoccupants, et cela nécessite une approche nationale à long terme. Pour ce faire, nous devons respecter les engagements pris avec l’accord de Paris, cela nous permet de contribuer à la réduction des émissions.

Pour finir, le secteur gazier et le reste de l’économie devront être traités de façon étroite afin de favoriser une diversification économique solide afin d’éviterons dépendance nuisible.

Élaborer la vision gazière doit être effectivement participative en prenant également en compte les acteurs politiques, parlementaires et les citoyens à travers des mécanismes d’inclusion transparente afin de répondre aux exigences du développement des ressources de gaz, cela doit se faire avec la participation de tous les acteurs politiques, de la société civile.

CHEIKH AHMED OULD MOHAMED

INGÉNIEUR

CHEF DU SERVICE ETUDES ET DÉVELOPPEMENT

ÉTABLISSEMENT PORTUAIRE DE LA BAIE DU REPOS

NOUADHIBOU.