Une explosion terroriste est survenue mardi 12 janvier dans le quartier de Sultanahmet, en plein cœur d'Istanbul, zone très fréquentée par les touristes où se trouvent notamment la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée bleue.
Dans l'après-midi, M. Kurtulmus a indiqué à la presse que cette personne était tout récemment entrée en Turquie depuis la Syrie. "Les personnes concernées sont membres d'un groupe de voyage organisé", expliquait, avant même cette confirmation, la chancelière allemande Angela Merkel. Selon Lima, le dixième mort est de nationalité péruvienne.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a appelé mardi ses ressortissants à éviter les lieux de rassemblements et sites touristiques à Istanbul après un probable attentat meurtrier dans le coeur historique de la ville. Il a ajouté que neuf autres étaient grièvement blessés.
Il a adressé " ses plus sincères condoléances " aux familles des victimes ainsi " qu'au gouvernement et au peuple deTurquie, d'Allemagne et d'autres pays " dont les ressortissants ont été touchés.
A Oslo, on confirme qu'un Norvégien compte parmi les blessés.
Plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait condamné l'attentat qui, "pense-t-on, est l'oeuvre d'un kamikaze venu de Syrie", précisait-il.
Lors de l'attentat du 10 octobre 2015 à Ankara, où plus de cent personnes avaient été tuées à proximité de la gare de la capitale turque, le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait déjà interdit aux médias de diffuser des images de l'explosion. Il a été revendiqué par un mouvement d'extrême gauche. Et il y avait un groupe de touristes allemands qui écoutaient leur guide leur expliquer l'histoire des monuments. "C'était inimaginable", a-t-il ajouté, évoquant une vidéo tournée juste après la déflagration, montrant six ou sept corps et des blessés graves.
La Turquie est également secouée, depuis l'été dernier, par la reprise de combats meurtriers entre les forces de l'ordre et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont fait voler en éclat le cessez-le-feu qui tenait depuis plus de deux ans.
L'explosion a eu lieu aux alentours de 10h30 à côté de l'obélisque de Théodose, tout près de la Mosquée bleue, l'un des principaux sites touristiques du pays, dans le quartier de Sultanahmet.
Ce n'est pas la première fois que la Turquie est frappé par un attentat.
Dans un communiqué, François Hollande a dénoncé un "odieux attentat terroriste". Déterminée à stopper le terrorisme, elle a promis que Berlin les combattrait "avec détermination". "Les emprises diplomatiques et consulaires peuvent également être prises pour cible, comme en atteste l'attaque par deux individus armés, le 10 août, contre le Consulat général des Etats-Unis à Istanbul".