Un militaire a été tué et un autre blessé dans l'extrême nord de la Mauritanie lors d'échanges de tirs cette semaine avec des trafiquants de drogue présumés, dont six ont été blessés, a indiqué jeudi à l'AFP à Nouakchott une source de sécurité mauritanienne.
L'accrochage s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi "dans une zone militaire fermée" et interdite "à la circulation, près de Aïn Ben Tili", proche de la frontière avec le Sahara occidental.
Photo à titre d'illustration: L'accrochage s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi "dans une zone militaire fermée" et interdite "à la circulation, près de Aïn Ben Tili", proche de la frontière avec le Sahara occidental.
L'accrochage s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi "dans une zone militaire fermée" et interdite "à la circulation, près de Aïn Ben Tili", proche de la frontière avec le Sahara occidental, a expliqué cette source de sécurité sous couvert d'anonymat.
Selon elle, les trafiquants, se déplaçant dans trois véhicules 4x4, "ont été repérés par une patrouille de l'armée" qui leur a ordonné de s'arrêter. Ils "ne se sont pas soumis aux tirs de sommation" de l'armée et y ont répliqué "à l'arme automatique" en poursuivant leur route.
Pris en chasse, ils ont été "maîtrisés et arrêtés après un échange de tirs intensifs, au cours desquels "un militaire mauritanien a été tué et au moins un autre blessé, ainsi que six parmi les trafiquants, dont les blessures sont plus ou moins graves", a-t-elle dit, sans préciser le nombre total de trafiquants présumés.
Leurs véhicules sont soupçonnés "être bourrés de drogue", selon la même source, qui n'était cependant pas en mesure d'en préciser le type et qui n'a pas souhaité s'exprimer davantage.
Les médias privés locaux Al-Akhbar et Sahara Média ont également fait état jeudi de cet accrochage entre militaires et trafiquants présumés dans la zone d'Aïn Ben Tili.
D'après Al-Akhbar, "les blessés et la dépouille mortelle du soldat seront acheminés à Nouakchott ce jeudi par un petit avion militaire". D'après Sahara Média, les trafiquants présumés seraient "des Touareg établis dans le Nord malien".
Aucune indication n'a cependant pu être obtenue par l'AFP d'autres sources sur ces informations de presse.
Cette semaine, une source de sécurité mauritanienne avait rapporté à l'AFP la saisie, durant le week-end précédent, d'une importante quantité de drogue, dont deux tonnes de cocaïne, sur le littoral mauritanien, et l'arrestation de "dizaines de trafiquants" de diverses nationalités dans un campement touristique à environ 200 km au nord-ouest de Nouakchott.
Depuis une dizaine d'années, l'Afrique de l'Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de cocaïne latino-américaine vers l'Europe, les trafiquants profitant de la pauvreté et de la faiblesse des Etats de la région.
La drogue arrive par bateau dans le golfe de Guinée ou par avion en Mauritanie et au Mali, avant de rejoindre les rives de la Méditerranée en passant par le Sahel, selon des spécialistes.
AFP