La force française Barkhane a reconnu avoir mené les frappes qui auraient fait entre une vingtaine et une centaine de morts le week-end dernier à Bounti (un village peul du cercle de Douentza), mais a démenti avoir visé des civils rassemblés pour un mariage, ont annoncé ce mardi des médias français.
«Plusieurs personnes ont été tuées dimanche dans le centre du Mali, l'armée française disant mardi 5 janvier avoir frappé des dizaines de djihadistes tandis que des villageois et une association locale parlaient de civils atteints par un appareil non-identifié lors d'un mariage», a indiqué le journal Le Figaro.
Des témoins ont évoqué des tirs venus d'un hélicoptère non-identifié qui a tiré plusieurs fois sur une foule réunie lors d’un mariage. Les avis sont divergents sur le bilan provisoire qui serait d’une vingtaine de morts pour certains et d'une centaine pour d’autres.
L'état-major français, selon la presse française, a «réfuté ces dires» en évoquant «une patrouille d'avions de chasse» qui a «neutralisé» des dizaines de djihadistes préalablement repérés après une opération de renseignement de plusieurs jours. «Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées», a souligné Le Figaro en citant l’état-major français.
Des médias locaux et des témoins ont indiqué hier lundi que des frappes aériennes ont causé la mort de plus d'une centaine de civils à Bounty dans la nuit du dimanche 03 janvier au lundi.
Malgré les interpellations sur les réseaux sociaux, le gouvernement malien n’a pas encore officiellement réagi à ces événements