A la différence de la majorité des anciens Présidents et Chefs de l’Etat arrivés au pouvoir par amour du seul pouvoir, le Président Mohamed Ould Cheikh Ghazaouni, est plutôt entré dans le palais présidentiel, afin de se mettre à la concrétisation de son ambitieux projet de société pour le pays promis alors candidat à la présidentielle de juin 2019.
Mais faut-il pour réaliser cette noble trouver le bon cavalier et l’utile cheville-ouvrière qui ne décevront pas le peuple, lassé par être berné par des dirigeants politisés, cupides, impopulaires et inefficaces.
L’actuel Premier ministre Mohamed Ould Messaoud Ould Bilal, est incontestablement ce Chef du gouvernement qui se distingue de tous ceux qui l’ont précédé, si l’on excepte le téméraire Ahmed Ould Bouceif, en cela, qu’il a horreur de l’immobilisme, de la non rentabilité administrative et des autres maux qui gangrenaient l’appareil Etat et dont il s’est engagé à éradiquer à tout prix.
Ould Bilal est passé à l’œuvre en donnant le temps aux membres du gouvernement pour arriver à des résultats, multipliant par la suite les visites à tous les départements ministériels, tenant des réunions avec les ministères et leurs collaborateurs, pour leur signifier en toute franchise que leurs bilans réalisés sont en deçà des attentes et qu’ils doivent sortir du carcan de la médiocrité et de l’amateurisme.
La Transparence dans la gestion des marchés publics est sacrée pour l'Etat, a fait savoir le Premier Ministre Mohamed Ould BILAL aux 25 nouveaux Présidents de Commissions de Passation de marchés publics reçus à la Primature pour orientation avant leur prise de fonction.
— Abou L DIENG /Suivi-Ev_Projets/ Cadre à l'ARMP (@Garbalaaw) April 14, 2021
Le Gouvernement bis nommé à la fin de mai dernier de Ould Bilal, que des analystes présentent comme le parfait PM dont Ghazouani a grand besoin pour mener à bien le restant de son mandat, montre la soumission des ministres au principe de la sanction et de la récompense et la fin de l’ère de l’impunité et du recyclage des incompétents.
Autrement dit, de rares ministres ont été remerciés en raison de leurs contreperformances d’une part mais également pour servir d’exemple à leurs collègues repêchés, lesquels s’exposeront ipso facto à la révocation, s’ils ne s’emploient dès l’instant à bien s’acquitter de leurs responsabilités gouvernementales.
Afin que le duo Ghazouani-Bilal puisse s’engager résolument dans la voie de la construction nationale, notamment en s’investissant davantage dans le social et les infrastructures, un prochain remaniement ministériel n’est pas à exclure, pouvant intervenir d’ici octobre prochain ou avant le début de 2022 afin d’optimiser l’action gouvernementale pour les deux années restantes du quinquennat de Ghazouani.
En effet, le duo Ghazouani-Bilal semble déterminé à faire des trois prochaines années des périodes de bien-être, de prospérité, de transparence, d’apaisement, de bonne gouvernance, d’égalité, de tolérance et développement.
Cet objectif qui mérite une grande préparation montre déjà ses premiers signaux prometteurs avec l’intention du gouvernement d’accorder près de 600 000 assurances maladies aux personnes démunies et la pose de la 1ère pierre des deux échangeurs de la capitale dont l’achèvement est attendu en juin 2023.
Des objectifs grandioses qui ne tolèrent pas l’instabilité gouvernementale face à un mandat présidentiel qui se rétrécit.
Ayant montré les moyens de capitaliser le travail gouvernemental en s’attelant à nommer des ministres bosseurs, infatigables, patriotes, engagés et débarrassés des pesanteurs politiques, tribalistes et régionalistes, Ould Bilal est condamné à rester le capitaine irremplaçable du navire gouvernemental de Ould Ghazaouni pour couronner son mandat présidentiel d’un éclatant succès et se doter le droit de postuler un second pour continuer sa bonne œuvre.
Ahmed Ould Bettar