Un député candidat à siéger à la Haute Cour de Justice éclaboussé par une affaire foncière irrégulière | L'Information

Un député candidat à siéger à la Haute Cour de Justice éclaboussé par une affaire foncière irrégulière

lun, 07/19/2021 - 22:52

« Des documents prouvent l’attribution directe et en dehors d’une vente aux enchères, au président de la Commission d'Enquête Parlementaire (CEP) Habib Ould Diah et de son épouse, Mana Mohamed Said Mohsen, de deux parcelles de terrain appartenant à la Zone Franche de Nouadhibou (ZFN) », a révélé dernièrement le confrère Alakhbar.

« Les dates portées par lesdites pièces montrent leur acquisition, au cours de la présidence de Ould Diah de la CEP, au cours d’une période comprise entre deux visites effectuées par la commission d’enquête à la ville côtière Nouadhibou », ajoute le site.

Ces révélations interviennent à un moment décisif où l’on se dirige vers l’élection des membres de la Haute Cour de Justice et où l’UPR au pouvoir vient de nommer ses députés candidats dont le parlementaire Hbib Ould Diah

Toujours sur cette affaire foncière louche, il est indiqué par le confrère Alakhbar que « le terrain attribué au député Habib Ould Diah, situé à la baie 2 sur la plage, vendu précédemment avant d’être repris par la Zone Franche de Nouadhibou et sa cession au parlementaire, porte le n° 232.

Et de poursuivre : «  La parcelle revenant à son épouse porte quant à elle le n° 334.

Le paiement dû aux deux terrains au cours de la même journée, soit le 24 avril 2020 et avec deux quittances successives portant les numéros 000277 - 000278, alors que la date de signature du document les attribuant était différente, était intrigant.

 

Le terrain portant le nom du député Ould Diah a été signé le 28 avril 2020, tandis la signature de celui établi au nom de Mana Mohamed Said ne l’a été que le 05 mai 2020.

Le député a payé 723 000 et 300 000 ouguiyas pour les terrains revenant respectivement à lui et à son épouse.

La décision d'octroi des deux parcelles a été signée par le président de la ZFN à l’époque, Amadou Tidiane Thiam.

La CEP avait par la suite inclus les terrains de la zone franche dans ses prérogatives, mais s’est limitée aux marchés de 2018, sans élargir ses investigations sur les autres intervenus après cette date.

Le document délivré par la zone franche prévoit l’attribution d’une concession provisoire de la parcelle n° : 232 du schéma baie 2 d'une superficie de 241 m2  et oblige également le parlementaire à respecter les articles et les conditions générales liés à la concession provisoire , qui sont joints au dit document et en font partie.

La 3ième clause du dit document montre le versement du député de l'intégralité du prix du terrain, fixé à 723 000 ouguiyas, selon les données de la quittance n° 000277 du 24/04/2020, avant sa signature.

La clause en question lui impose l’exploitation du terrain dans un délai n'excédant pas 12 mois, à compter de la date de signature du document et à respecter les normes urbaines et environnementales en vigueur ».