Plus d’un million de personnes ont répondu à l’appel des autorités de la transition militaro-civile au Mali, à manifester contre les sanctions de la Cedeao imposées depuis une semaine au pays.
La mobilisation de ce vendredi dépasse largement le million si l’on prend en compte les manifestations dans les autres villes du pays.
Un des leaders de la manifs du jour a lancé: « La Cedeao avec des chefs d’états qui sont à la leur 3e mandat quand leur constitution en impose deux, voulait connaitre la légitimité populaire de notre junte. Elle en a la réponse aujourd’hui. Jusqu’au bout nous soutiendrons nos militaires. Nous vivons depuis des années avec les différentes restrictions. Et notre chaîne de solidarité dans le pays reste intacte. Que la Cedeao ne s’y trompe pas, les Maliens partagerons avec les plus démunis le peu de moyens que nous avons ».
Les Maliens semblent particulièrement remontés contre l’ancien colonisateur, la France. Mais une frange des manifestants a tout de même choisi de cibler le Nigeria, pays du médiateur de la Cedeao, l’ex président Goodluck Jonathan. En effet, selon des sources présentes à Accra le weekend dernier le président nigérian Buhari [ancien militaire putschiste lui-même] a fait preuve d’un grand activisme en faveur des sanctions contre les colonels maliens.