Le REFPAM exige la garantie d’une représentation féminine dans les postes d’inspection | L'Information

Le REFPAM exige la garantie d’une représentation féminine dans les postes d’inspection

ven, 12/26/2025 - 19:35

Le Réseau des Femmes Parlementaires a lancé, ce vendredi 26 décembre 2025 à l’hôtel Azalaï de Nouakchott, un atelier de concertation, organisé sous le thème : « consultation des acteurs sur les textes de lois électorales sensibles au genre », avec la participation de plusieurs parlementaires, de représentants d’organisations de la société civile et d’institutions internationales.

L’atelier a été organisé avec le soutien de l’Assemblée nationale, ONU FEMMES et d'autres partenaires et vise à renforcer le dialogue entre les acteurs politiques et institutionnels autour des mécanismes d’intégration de l’approche genre dans les législations électorales, notamment la loi électorale, la loi sur les quotas, et la loi sur les partis politiques.

Dans son discours d’ouverture, la présidente du Réseau des Femmes Parlementaires, Mme Mariem Baba Sy et l'expert M. Sidi Mohamed Beidi ont souligné l’importance de cet atelier pour impulser des réformes juridiques garantissant une représentation équitable des femmes dans la vie politique, affirmant que « l’égalité commence par les textes juridiques qui encadrent le processus démocratique ».

L’atelier a été marqué par des interventions de représentants des agences onusiennes partenaires, qui ont réaffirmé leur engagement à accompagner les efforts de la Mauritanie en faveur de la participation politique des femmes et de la lutte contre toutes les formes de discrimination fondée sur le genre.

Les échanges ont mis en exergue la nécessité de consacrer le principe d’égalité d’accès aux fonctions politiques, en tant que fondement constitutionnel, également inscrit dans les instruments juridiques régionaux et internationaux ratifiés par la République Islamique de Mauritanie.

Les participants ont salué les avancées notables enregistrées depuis l’adoption de l’ordonnance n° 2006-029 relative à la promotion de l’accès des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, tout en soulignant que les mécanismes en vigueur demeurent insuffisants pour corriger les déséquilibres structurels au sein des institutions élues.

Dans ce cadre, les interventions ont abordé les objectifs à long terme du nouveau projet de loi, visant à établir un cadre juridique ambitieux garantissant une représentation équitable des femmes dans les différentes composantes du secteur de la justice, à travers l’instauration d’un quota minimal de 40% de femmes dans le recrutement, la promotion et la nomination aux postes de responsabilité, tout en respectant les principes de compétence, de mérite et de non-discrimination. Il s'y ajoute un avant projet de loi portant modifiée certaines dispositions de la loi 91-024 du 25 juillet 1991, modifiée, relative aux partis politiques.

Plusieurs mécanismes concrets ont été proposés pour atteindre ces objectifs, notamment :

- L’organisation de concours réservés aux femmes ou de sessions d’intégration accélérées ; 

- L’intégration dans les programmes de formation des thématiques liées à l’égalité de genre, au leadership féminin, à l’éthique et à la lutte contre les violences basées sur le genre ; 

- La garantie d’une représentation féminine dans les plus hautes juridictions, les commissions de nomination et de discipline, les postes d’inspection, les directions centrales et déconcentrées, ainsi que dans les représentations judiciaires internationales.

A la clôture de l’atelier, les participants ont affirmé que : 

> « L’implication des femmes dans la fondation des partis politiques n’est pas un privilège symbolique, mais une condition essentielle pour bâtir une démocratie véritablement représentative, enracinée dans la base et traduite dans les programmes, les leaderships et les décisions. »