Poster un selfie derrière un décor de déchets : c’est l’initiative que vient de lancer deux jeunes mauritaniennes, Médina Ibrahima Ndiaye, photographe et Aminétou Mint Bilal, géologue passionnée d’environnement.
Une tendance qui a déjà fait du chemin aux Etats-Unis d’Amérique, au Maroc ou encore récemment en Guinée Conakry, avec la blogueuse, Chérif Fatoumata qui s’est vue même consacrer un reportage par la chaine France24.
Depuis que Médina Ibrahima Ndiaye et Aminétou Mint Bilal ont lancé l’initiative "selfiembalite", elles ont eu l’adhésion d’artistes, à l’image du rappeur Kara Ndiaye, de journalistes, d’anonymes, d’artistes peintres comme Amy Sow, des activistes de la société civile…
Vu le succès, les jeunes femmes comptent transformer "selfiembalite" en campagne pour sensibiliser la population sur l’importance de vivre dans un environnement sain en mettant fin aux dépotoirs d’ordures.
"L'insalubrité est devenue monnaie courante, nous sommes tous responsables donc devons agir ensemble pour le développement écologique de notre ville et cela nécessite un engagement ponctuel par les citoyens", explique Médina Ibrahima Ndiaye.
Les deux jeunes femmes ne se limitent pas à faire le constat : elles comptent par exemple organiser des journées de nettoyage dans les quartiers, promouvoir des actions de bénévolat pour susciter une prise de conscience.
En attendant, elles invitent les mauritaniens à participer à cette campagne. "Les participants à la campagne doivent prendre des selfies en montrant les déchets sur place et les partager sur les réseaux sociaux pour informer les mairies de leurs communes afin qu'ils viennent les récupérer", souligne Aminétou Mint Bilal.
A Nouakchott, la gestion des déchets constitue un véritable casse-tête pour les autorités. Après le retrait de Dragui Transport Mauritanie, qui assurait le ramassage des ordures dans la capitale, la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) a pris le relais, en confiant la gestion des déchets à 7 sociétés privées qui se partagent la somme de 30 millions de dollars.
Pour autant, Nouakchott donne l’impression qu’on ne s’occupe pas de ses milliers de tonnes de déchets qui bombent fièrement le torse…
Pour rejoindre cette initiative, cliquez ici.
Par Babacar Baye NDIAYE
Cridem