Tenue le 15 décembre à Dakar, la 70ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a mis l’accent sur les projets structurants. Cas des des barrages de Koukoutamba et de Gourbassi.
Le premier ouvrage reste suspendu à l’achèvement du processus de sélection et à la mobilisation des financements, a indiqué le Haut-Commissaire de l’OMVS, Hamed Diane Semega. L’appel d’offres pour la réalisation de l’ouvrage de Koukoutamba, selon le mode de financement EPC ou EPC/F, a été lancé depuis 2016.
Des entreprises ont déposé leurs offres et la phase d’évaluation desdites offres a démarré depuis fin 2016, indique-t-on. Koukoutamba restant le plus grand ouvrage hydroélectrique de l’OMVS.
Autre projet phare mais longtemps retardé, la réalisation du barrage de Gouina. Les travaux d’excavation ont débuté en novembre 2017 et la livraison est prévue pour le 1er janvier 2020.
Quant à la réalisation du barrage de Gourbassi, bien que n’ayant pas de capacité élevée de production énergétique, elle permettra une bonne régulation des débits du fleuve. Ce qui occasionnera le développement de la navigation, de l’agriculture irriguée, une meilleure préservation de l’écosystème du bassin, ainsi que l’augmentation de possibilités d’adduction d’eau municipale pour les villes du bassin.
À noter que sur 2017, l’OMVS est classée premier organisme de bassin au niveau mondial parmi 84 organismes de bassin dans 148 pays.
Parmi les priorités instruites par le conseil des ministres et rappelées par Cheikh Taliby Sylla, ministres l’Energie et de l’Hydraulique de la Guinée , à relever la revue institutionnelle et l’élaboration d’un système d’autofinancement.
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion (SDAGE) et l’Etude Régionale Stratégique (ERS) avaient recommandé de développer les ouvrages de Koukoutamba, Gourbassi, Boureya et Balassa. La mobilisation des financements nécessaires à la construction de ces ouvrages demeure une priorité.
Par Adama Wade