Biram Dah Abeid a déplacé les foules ce mardi soir 11 juin à Atar. La principale place de la ville était remplie pour venir écouter le candidat à la présidentielle, militant des droits de l’homme et anti-esclavagiste.
Dans la foule, la nouvelle se répand vite : Biram arrive. Dépassant la tête du toit de sa voiture, impérieux devant des citoyens acquis à sa cause.
« On veut Biram ! s’exclame une partisane. On veut Biram jusqu’à la mort ! Il n’y a personne en Mauritanie, on ne veut que Biram. Il ne veut pas l’esclavage, il ne veut que la liberté ! Il veut que tout le monde ait la liberté, même les Noirs ! Il veut que l’esclavage se finisse en Mauritanie ! »
Sur l’estrade, son équipe de campagne enchaîne les discours avant de laisser la parole au militant anti-esclavagiste, qui va haranguer la foule pendant une dizaine de minutes.
« Je veux que vous, les pauvres, et moi-même, on fasse une alliance. Je suis devant vous et je n’ai pas peur de la prison ni des dictateurs, je vous l’ai déjà prouvé ! »
Aux cris de « Biram président ! », ils sont nombreux, comme Djamal, à vouloir une alternance. « Il doit se faire respecter et on veut vraiment arrêter tout ce qui fait partie des militaires. On veut que ce soit nous, les civils, qui dirigions la Mauritanie. »
La campagne électorale a commencé il y a bientôt une semaine, et il reste désormais une dizaine de jours aux candidats pour sillonner les routes de Mauritanie.
RFI