Le Président français, Monsieur Emmanuel Macron, s’est dit heureux d’être à Nouakchott pour ce premier déplacement hors d’Europe, depuis la crise de la Covid-19. Il s’agit, a-t-il dit, de respecter un engagement, celui de Pau et faire le point sur les avancées, six mois après, mais c’est aussi tenir un engagement de solidarité à l’égard du continent africain, du Sahel et de la Mauritanie.
Il s’agit aussi de solidarité dans la lutte contre la Covid-19. La France a lancé une initiative forte, dans le cadre du G20 d’abord, en convaincant beaucoup de nos partenaires solidaires avec l’Afrique, solidarité que j’ai relayée avec beaucoup de mes amis, dont le Président mauritanien. Nous avons discuté avec le bureau de l’Union Africaine. Cela a permis aux membres du G20 d’avoir une initiative en matière sanitaire avec les pays africains pour accéder aux tests et aux traitements, dès qu’ils seront disponibles aux vaccins dès qu’ils existeront pour permettre au continent africain d’être aidé dans ce système de soins primaires.
Cela a permis de lancer une initiative inédite, avec pour objectif l’annulation des dettes partout où c’est nécessaire, qui a commencé, avec, pour la première fois, dans l’histoire du G20, par un moratoire sur les intérêts et le principal de la dette des pays africains à l’égard de tous les membres du G20, Chine incluse. Cette avancée, nous voulons la consolider c’est pour cela que je suis là aujourd’hui.
Ensuite, solidarité face au terrorisme. Nous le savons, la région a été touchée, et continue à l’être, par des actions terroristes qui justifient d’ailleurs la présence de l’armée française comme de plusieurs autres armées, à la demande des pays du Sahel.
Nous allons faire aujourd’hui le point sur l’avancée des actions que nous avons décidées à Pau, sur le plan de la lutte contre le terrorisme, de la consolidation justement des armées du Sahel, sur le retour de l’État partout dans le Sahel, et sur le plan du développement et des projets concrets que nous souhaitons mettre en place avec l’Alliance pour le Sahel. Nous avons, durant ces six derniers mois, connu de vrais succès dans la lutte contre le terrorisme, avec la neutralisation de chefs redoutés et sanguinaires dans cette région, qui ont fait beaucoup de mal aux populations civiles, parce que nous avons réussi à améliorer notre organisation en matière de sécurité, de partage de l’information, ; parce qu’il y a une remontée en gamme des interventions des armées sahéliennes. Le matériel a aussi été livré, l’engagement est là.
Nous devons faire davantage en matière de retour de l’État dans beaucoup de régions. Il est important que la consolidation de l’ État soit maintenue. Je pense en particulier à ce qui peut être fait au Mali, au Burkina, dans un contexte, on le sait, très compliqué.
Ce sont donc tous ces efforts que nous allons poursuivre. Et c’est, véritablement, pour consolider tous ces acquis que je suis là aujourd’hui. Voilà, c’est un message d’engagement de la France, de solidarité. Solidarité contre le virus, solidarité contre le terrorisme. Et puis, cette volonté que je porte maintenant depuis un peu plus de trois ans, dire que, quand la France s’engage, c’est l’Europe qui s’engage avec elle.
Nous aurons tout à l’heure le Président du gouvernement espagnol. Nous aurons, en conférence, avec nous la Chancelière Merkel, avec laquelle j’étais hier en Allemagne mais aussi le Président du Conseil italien et le Président, justement, du Conseil européen. C’est aussi notre volonté d’européaniser la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Et donc c’est une solidarité de l’Europe à l’égard de l’Afrique, ce sont des projets entre l’Europe et l’Afrique que nous devons continuer de développer