- Avocats de l’Etat : le dossier de la corruption est extrêmement dangereux et complexe [VIDEO]
Le Collectif de défense de l'Etat mauritanien, constitué de 60 avocats et dirigé par le Bâtonnier de l’ONA Me Brahim Ould Ebetty, a qualifié le dossier relatif à la corruption, dans lequel il s'est engagé au nom de l'Etat devant les tribunaux, d’ "extrêmement dangereux et complexe".
Le Collectif a manifesté également son étonnement face aux voix plaidant l'immunité de l'ancien président sur la base du texte de l'article 93 de la Constitution, soulignant que cette immunité n’est pas liée à sa personne mais plutôt à sa fonction, précisant qu’elle prend fin, dés l’expiration de son mandat
Le Collectif affirme avoir accepté le mandat de s’acquitter de cette difficile mission, loin de toutes affiliations et tiraillements, , après avoir signé un contrat avec l'Etat mauritanien représenté par le ministère des Finances et ses institutions dérivées, a indiqué Me Yarba Ould Ahmed Saleh, dans sa lecture d’un communiqué publié à cette occasion.
L'enquête parlementaire a révélé l’aspect global des suspicions, a-t-il dit, rappelant toutefois, que le pouvoir judiciaire est appelé à mener les enquêtes nécessaires, afin de permettre au Parquet et à la justice ainsi qu’aux organes juridictionnels de vérifier les faits et de les adapter convenablement.
Le pouvoir judiciaire, représenté actuellement par la police chargée des crimes économiques et financiers, mène ces investigations sous les auspices du ministère public, a-t-il dit.
Le Collectif s’est dit par ailleurs surpris par le refus de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz de répondre à la procédure d'enquête préliminaire, si ses réponses soutiennent réellement l'innocence à laquelle il tient.
Evoquant le débat sur l’immunité de l'ancien président, Ould Ahmed Saleh a déclaré que la controverse sur cette question est définitivement close, précisant que l'immunité prend fin avec l’expiration du mandat du président, rappelant qu’elle n’est pas intrinsèque à sa personne, mais bien au contraire à la magistrature suprême.
Sa poursuite pour des soupçons par les tribunaux courants après l’expiration de son mandat est tout à fait normal, a-t-il conclu.