Le procès d'un gang composé de 7 personnes accusées du meurtre de l’agent de Gaza Telecom pour le transfert d'argent dans le quartier d’El Mina relevant de Nouakchott, en l’occurrence Mohamed Ould Birrou, a débuté le lundi 15 novembre courant à Nouakchott.
Le meurtre de Ould Birrou, dont la dépouille calcinée avait été retrouvée quelques jours après sa disparition, avait secoué l'opinion publique mauritanienne en février 2019.
Caméra de surveillance mise hors service
Les policiers n’avaient pas trouvé, au lendemain de la disparition de Ould Birrou, en ouvrant son lieu de travail, la carte d'enregistrement de la caméra de surveillance, constatant également, la désactivation du dispositif de filmage et la disparition de 1,5 millions anciennes ouguiyas.
C’est seulement 48 heures après le drame, que le corps du défunt a été retrouvé dans un lieu abandonné du quartier Dar Naim, à Nouakchott Nord, où il a été brûlé.
« Les services de sécurité et judiciaires et les équipes d'autopsie sont arrivés, sur le lieu où se trouvait la dépouille mortelle », affirme l’oncle du défunt, Mohamed Lemine Ould Birrou, dans des déclarations précédentes, soulignant qu’il est clair qu'il a fait l’objet d’une strangulation et poignardé à plusieurs reprises puis son corps jeté dans un endroit inconnu avant d’être brulé.
Un gang de criminels
La police a arrêté un groupe suspecté d'avoir commis le crime, qu’elle conduisit devant le parquet général pour meurtre.
Une bande qualifiée par l’ex directeur de la sûreté au niveau de Nouakchott Sud Mohamedou Ould Kaber de « cellule de malfaiteurs ».
Ce sont des jeunes récidivistes et anciens détenus à l’exception de deux d’entre eux, appartenant aux différentes composantes nationales, s’exprimant en arabe et dans d’autres langues et ne comptent dans leurs rangs aucun étranger, a-t-il assuré.
Le dénominateur commun entre les membres du gang criminel précité est la consommation et le trafic de drogue, a-t-il ajouté, précisant qu’ils sont des malfaiteurs auteurs de vols commis dans les rues, les maisons et les commerces, portant sur eux dans leurs délits des poignards et des armes à feu.
Sur les faits se rapportant au meurtre proprement dit, il précisa qu’ils ont surveillé les mouvements du défunt pendant plusieurs jours, l’ont invité le jour du drame à monter à bord de leur faux taxi, le conduisant en direction de chez lui, avant qu’il ne commence à les suspecter et tenter de s’extraire de force du véhicule, dit-il.
Poignardé par les criminels, il a été transporté hors de la capitale et son corps brulé, a-t-il conclu.