Un commissaire et six autres policiers ont été arrêtés samedi dernier à Nouakchott suite à la mort suspecte d’un détenu, peu de temps après son arrestation.
Le défunt, Souvi Ould Chein, un militant des Droits de l’homme, très présent sur les réseaux sociaux, a été victime de « fractures au cou » et de « suffocation par étranglement », selon les conclusions de l’autopsie, révélées, hier dimanche, par un médecin légiste, docteur Ndiaye Mamadou.
Dans une première déclaration, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avait évoqué “un malaise” en expliquant les causes du décès. Le frère de la victime, Khatari Ould Cheïn, parlant au nom de la famille, a rejeté les conclusions de l'autopsie qu’il a qualifiées de « fabriquées ».
Dans ce contexte, la famille a refusé de récupérer et d’enterrer le corps.
Pendant ce temps, des internautes ont partagé sur les réseaux sociaux une photo présentée comme celle du défunt montrant des traces de tortures sur différentes parties de son corps après son évacuation à l’hôpital.
« Il est clair que les normes d'interrogatoire, de traitement et de détention de Souvi Ould Cheïn ont été violées », a déclaré le président de la Commission nationale des Droits de l'homme de Mauritanie, Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny.
Depuis l’annonce du décès, plusieurs personnes et des membres de la Société civile ont tenu des rassemblements devant le commissariat de Dar Naim II, où Souvi Ould Cheïn a été détenu, en banlieue Est de Nouakchott.
Le chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est intervenu dans l’affaire et a promis une enquête transparente.
Ndarinfo