Je suis un simple citoyen de ce pays, préférant ne jamais parler de moi, mais parfois la précipitation des événements contraint à s’exprimer afin de clarifier certaines choses
Dans ce contexte, je voudrais jeter la lumière sur quelque chose que certains peuvent trouver difficile à comprendre, à savoir mon soutien pour l’actuel président, Mohamed Ould El Ghazouani, alors que c’est moi qui soutenait l’ancien président, Mohamed Abdel-Aziz.
Afin d’éviter toute confusion dans cette affaire pour certains honorables frères, je dis que le pouvoir est ma famille politique et je n’ai jamais été dans l’opposition.
L’État a connu plusieurs crises politiques et économiques, et chaque fois qu’un comité militaire est venu pour sauver le pays et le peuple, nous lancions ipso facto des marches de soutien aux nouveaux maîtres de l’alternance au pouvoir et du changement promu. Malheureusement, on termine par le mal gouvernance.
J’ai soutenu le régime tout au long de mon histoire, j’étais et je serais toujours dans l’orbite du régime.
Certes, j’ai soutenu le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz que beaucoup des politiques ont soutenu, mais dès le premier instant marqué par la balle « amie » de Toueila, je me suis rendu compte qu’il avait des problèmes, lesquels c’était confirmé progressivement par des faits avérés sur le terrain avec le temps ; surtout après la déclaration faite par un parlementaire français, selon laquelle l’ex Chef de l’Etat est partie prenante dans une affaire de drogue.
Des allégations confirmées par la suite par l’homme d’affaires résidant à l’étranger, Ould Chaavi, selon lequel l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz est impliqué dans une affaire de drogue avec un réseau international, affirmant par ailleurs détenir des preuves attestant ces propos.
Les problèmes du régime avaient commencé par la suite à émerger à l’opinion, d’où les actions entreprises par le pouvoir d’Ould Abdel Aziz pour les dissimiler en muselant les bouches et en restreignant les libertés, surtout après sa victoire aux élections présidentielles de 2014, qui lui avaient permis de se maintenir au pouvoir.
De là, il a commencé à abuser de ses opposants et à saper la liberté de la presse, suscitant l’apparition de nouveaux opposants revendiquant son départ, dont le mouvement « Mani Chari Gasoil », Kevana et autres adversaires fortement hostiles à son régime.
La situation perdura jusqu’aux dernières élections présidentielles avec l’élection du président actuel est Mohamed Ould El Ghazouani.
Un plébiscite de Ghazouani à la tête du pays dont Mohamed Ould Abdel Aziz est resté sceptique, décidant de reprendre l’activisme politique à partir du portail de l’Union Pour la République (UPR), par déclaration faite au cours d’une conférence de presse organisée au siège de cette formation, où il a s’est déclaré l’unique référence UPRiste.
Mais, le président Ghazouani a tout rétabli en lui faisant comprendre que c’est de la pure illusion, procédant immédiatement à l’élection des instances dirigeantes de l’UPR avant le changement de son nom, qui a irrité Aziz , lequel, a vu son complot ourdi contre la nouvelle République s’écrouler devant lui comme un château de cartes, notamment avec les changements précipités opérés au niveau de la forteresse acquise sans condition à l’ancien Président BASEP, laquelle, a été assainie et confiée à des inconditionnels au nouvel homme fort de Nouakchott Ghazouani.
C’était à ce stade le comble de l’échec de Ould Abdel Aziz qui se lança aussitôt dans des sorties médiatiques irrégulières à travers lesquelles il a tenté à tout prix à perturber l’atmosphère d’apaisement politique vécue par le pays et portant dans la parfaite harmonie entre le président Ghazouani et l’opposition
Aziz a montré par la suite une sorte de rejet de la démarche judiciaire relative au transfert de son dossier devant la justice, obligeant cette dernière, à le placer sous contrôle judiciaire avant de le relaxer à son expiration et s’envoler en direction de la capitale française Paris, d’où il déclara la tenue d’une conférence de presse, ayant constitué réellement, au regard d’analystes et d’observateurs sa mort politique.
Ici, je réaffirme que je suis issu d’une famille qui a volontairement soutenu le régime au pouvoir tout au long de son histoire, rien que pour le maintien de sécurité et la stabilité dans ce pays.
Quand j’ai découvert que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz tente par tous les moyens de faire basculer le pays vers l’inconnu, j’ai décidé, en défenseur de la Nation, à m’opposer à lui.
Avec l’émergence du programme du président Ghazouani, j’ai découvert que c’est un président qui cherche à réformer le pays. Un projet dont j’ai eu la certitude au bout d’un moment et que j’ai vécu sur le terrain de la réalité, d’où mon attachement au choix du soutien du président de la République par conviction.
Ahmed Ould Bettar