L’audition de cette journée du lundi 17 avril courant relative au présumé dossier de la décennie de corruption a porté dans un premier temps sur l’ex ADG de la SNIM Hacena Ould Ely, cet ancien symbole du pouvoir de l’homme fort Mohamed Ould Abdel Aziz, qui était quasiment le seul de ses collaborateurs à le plonger dans un four rire.
Hacena devait répondre sur trois dossiers : la signature de bourses d’études à Paris au profit les enfants de Mohamed M’Samboue, le gisement du minerai de fer de F’Dérick et l’usine d’assemblage d’avions, que des investisseurs américains comptaient installer à Nouakchott.
J’ai été contacté par la représentation de la SNIM dans la capitale française pour signer un bail pour les études des enfants du gendre de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, en l’occurrence Ould M’Samboue, a-t-il déclaré à la barre.
C’est l’actuel ADG de la société Mohamed Vall Tleimidi qui dirigeait à cette époque le bureau de la SNIM dans la capitale française, a rappelé Ould Ely.
Et d’ajouter : « J’ai demandé à la sollicitation de la signature si le personnel du bureau qui était au nombre de sept fonctionnaires, bénéficiait des mêmes privilèges. La réponse a été non ».
La bourse pour les enfants d’Ould M’Samboue existait avant ma nomination aux commandes de la SNIM et ressemblait quasiment à une « coutume », a-t-il dit.
J’ai regretté de ne pas avoir limogé Ould M’Samboue de la SNIM, puisqu’il n’était pas ponctuel et n’exécutait aucun travail, a-t-il poursuit
Nommé bien avant au bureau commercial de la SNIM à Paris, M’Samboue s’est fait comme vocation le commerce et le transbordement.
Ould M’Samboue fait partie des accusés dans le dossier de la décennie. Il est actuellement en état d’arrestation et il assiste aux audiences du procès en tant qu’inculpé.