
Il est bon de se rappeler pourquoi, en 1945, des nations épuisées par la guerre ont voulu inscrire dans la Charte des Nations Unies une idée simple : la force ne devait plus jamais dominer le droit. Cette promesse n’était pas naïve : elle était forgée dans le sang et les ruines. Elle reconnaissait qu’en l’absence de règles partagées, seule la violence des intérêts dicte sa loi. Or aujourd’hui, cette promesse s’effrite.