Du 17 au 19 juin 2016, le quartier périphérique de Tarhil-18 a vécu au rythme de la solidarité ramadanesque! Cette fois-ci, le bénévolat est de couleurmédicale. Avec une moyenne de 200 femmes par jour, les populations de cette localité marginalisée ont pubénéficier des consultations gratuites et des médicaments distribués sur place.
L’équipe médicale de l’ASME (Association pour la Santé de la Mère et de l’Enfant) se compose de 10 sages-femmes, 2 spécialistes et un infirmier qui gère la pharmacie mobile.Le centre de santé Tarhil-18 dispose de certains appareils indispensables, notamment en échographie et qui ont facilité le travail du personnel bénévole.
Elargissement de la campagne
«Nous avons choisi d’agir dans ce mois béni auprès des plus nécessiteux. Nous avons décidé de le faire ici à Tarhil-18 pour aider les femmes à s’informer sur la santé reproductive, à profiter des consultations et médicaments gratuits », a affirmé la présidente de l’ASME, Baraka MintSeyid.
La jeune association souhaite élargir prochainement cette campagne de sensibilisation et des consultations gratuites à l’ensemble des quartiers périphériques de Nouakchott. Un défi très ambitieux vu le manque des moyens !? « Mais la lutte contre les mortalités maternelles et néonatales doit être la priorité de tout le monde : Etat, ONGs, secteur privé et simples citoyens…durant et après le ramadan», rappelle la sage-femme et membre de l’ASME, N’DoubnaneMintAbderrahmane
En zone rouge
Notons que le taux demortalité maternelle en Mauritanie s’élève à630 /100 000 selon les statistiques déclarées et rapportées par l’Unicef sur son site web (période : 2008-2012). Ce qui met notre pays dans la zone la plus alarmante en matière des indices liés à la santé reproductive. Ce taux est de l’ordre de 390 au Sénégal et 130 au Maroc.
Mohamed-Abdellahi ABBE
Journaliste indépendant
