MauriSanté et l’UNICEF coorganisent un briefing au profit des médias sur la Journée mondiale de lutte contre le cancer | L'Information

MauriSanté et l’UNICEF coorganisent un briefing au profit des médias sur la Journée mondiale de lutte contre le cancer

dim, 04/03/2022 - 23:01

10 millions de personnes meurent du cancer chaque année dans le monde. La Journée mondiale de lutte contre le cancer, qui a lieu chaque année le 4 février, est l’occasion de sensibiliser le plus grand nombre d’acteurs sur les principaux enjeux de la lutte contre la maladie.

Un cher vœu que l’ONG MauriSanté et l’UNICEF se sont efforcés, au niveau de la Mauritanie, d’atteindre, en mettant à contribution le plus grand et le plus efficace moyen de mobilisation et de sensibilisation sur cette maladie que représentent les médias toutes catégories confondues, publics et privés.

En effet, les deux partenaires, très engagés et très actifs dans le social et la santé, notamment dans le domaine de la femme et de l’enfant, ont organisé le dimanche 3 avril courant un briefing, auquel, ont pris part près d’une vingtaine de journalistes femmes et hommes, professionnels de médias, chaines TV et radio, webmasters, rédacteurs, blogueurs et présentateurs d’émission sur la journée mondiale contre le cancer, dont le thème retenu pour cette année 2022 « Tout le monde mérite l’accès à des soins contre le cancer ».
L’évènement a donné lieu à une riche projection via la technique Power point présentée, commentée et développée par Mme Lalla Fall, Cheffe de projet à l’ONG MauriSanté.
« Sur plus de 400 000 enfants diagnostiqués chaque année d’un cancer dans le monde, environ 90 % vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire », a-t-elle souligné, faisant remarquer que les taux de survie sont très bas, à 20 % ou moins dans les pays africains, contre plus de 80 % dans les pays développés.
Concernant les statistiques de la maladie au niveau du continent africain, Mme Lalla Fall a évoqué l’enregistrement annuel de 1,1 million de nouveaux cas de cancer, et jusqu’à 700 000 décès des suites de cette maladie, disant que « le cancer du sein, tout comme les cancers du col de l’utérus, de la prostate, du foie et colorectal, concentrent près de la moitié des nouveaux cas de cancer recensés sur le continent chaque année ».

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La Mauritanie et la lutte contre le cancer

Les relevés épidémiologiques des cancers en Mauritanie montrent une fréquence de la maladie chez les deux sexes, sans distinction.
Ils se répartissent entre le Cancer du sein (18%), le Cancer du Col de l’utérus (11%), et les Cancers de la peau (9%)
Chez les femmes, les cas sont les cancers du sein (37%), du Col de l’utérus (22,8%), de l’endomètre (7%), de l’ovaire et de la peau qui prédominent), met en exergue la conférencière.

« On estime qu’en 2020, en raison de la Covid-19, près de 100 000 cancers n’ont pas été diagnostiqués », a précisé Mme Lalla Fall, selon laquelle, la participation aux campagnes de dépistages organisés en 2021 a stagné, voire continué à chuter ; ce qui conduit à des retards, lesquels entraineront, déplora-t-elle « des cancers plus meurtriers dans les années à venir ».
« La Journée Mondiale de lutte contre le cancer est une occasion supplémentaire d’encourager les populations à se faire dépister, mais aussi de soutenir la recherche tout en restant présents, au quotidien, auprès des personnes malades et de leurs proches », a-t-elle poursuivi, mettent en exergue, l’importance pour l’humanité de conjuguer les efforts et mettre à profit toutes les énergies ainsi que la force de la société toute entière et des dirigeants, pour mener une lutte efficace et prometteuse contre la maladie.

La présentation a été suivie d’une séance questions-réponses au terme de laquelle, les professionnels des médias avaient été mieux édifiés sur le cancer, les moyens de lutte, l’utilité de la prévention et l’importance pour tout un chacun de s’engager dans cette lutte qui appelle tout bonne conscience à s’y impliquer corps et âme pour vaincre le cancer.
« Nous lançons un appel aux États Membres de la Région africaine pour qu’ils fassent les investissements nécessaires afin de permettre à tous nos citoyens d’accéder à des soins anticancéreux de qualité, quels que soient leurs revenus et leur situation géographique », a conclu, la conférencière selon laquelle, « l’Afrique ne dispose que de 3 % des établissements de traitement du cancer dans le monde et la radiothérapie n’est disponible que dans 22 pays d’Afrique subsaharienne, ce qui explique la faiblesse des taux de survie ».