MauriSante et l’UNICEF organisent un briefing sur la journée mondiale de l’eau 2022 au profit des médias | L'Information

MauriSante et l’UNICEF organisent un briefing sur la journée mondiale de l’eau 2022 au profit des médias

lun, 05/16/2022 - 01:07

L’ONG MauriSanté a organisé le dimanche 15 mai courant en partenariat avec l’UNICEF, un briefing, sur la Journée Mondiale de l’Eau 2022, au profit de professionnels de médias, webmasters, rédacteurs, blogueurs et présentateurs d’émission sur la journée mondiale de l’eau 2022, commemorée cette année sous le thème « les eaux souterraines, rendre visible l'invisible »

 

L’évènement a donné lieu à une riche projection Power point présentée, commentée et développée par Mme Lalla Fall, Cheffe de projet à l’ONG MauriSanté.

« Lédition 2022 de la Journée mondiale de l'eau attire l'attention sur l'importance de ces eaux invisibles, menacées par la pollution et par le changement climatique et sur la nécessité de gérer durablement cette précieuse ressource », a-t-elle déclaré d’emblée dans son exposé, illustré de bout en bout par des exemples concrets.

Evoquant le thème de la Journée, « Les eaux souterraines, rendre visible l’invisible », Mme Lalla Fall estime qu’il met en valeur une ressource, qui demeure en dépit de son caractère invisible,  indispensable pour la vie de l’homme et pour le développement des Nations.

Les eaux souterraines sont cruciales au bon fonctionnement des écosystèmes, tels que les zones humides et les rivières, a-t-elle souligné, disant qu’elles fournissent également la plus grande partie de l’eau que nous utilisons (consommation et assainissement) et qui alimente les processus industriels et de production alimentaire.

La présentatrice a mis par ailleurs en exergue la corrélation entre l’accès à l’eau potable et le développement, disant que plus cet accès est limité, plus la croissance économique est confrontée à des goulots d’étranglements, l’empêchant de se propulser de l’avant.

« L'eau est un élément vital pour assurer la survie dans l'urgence mais aussi pour le développement économique à moyen et long terme à travers l'éducation des plus jeunes », a-t-elle fait remarque, notant « qu'elle soit potable ou dédiée à l'agriculture, l'eau est une ressource indispensable, au centre de tout ».

Elle s’est appesantie aussi sur le rapport étroit entre l’eau et la sécurité alimentaire. 

« Un approvisionnement régulier en eau douce, potable ou non, constitue la base pour maintenir voire développer les activités économiques de la population rurale », a précisé la Cheffe de l’ONG MauriSanté, selon laquelle « l’irrigation, respectueuse de l’environnement, permet de sauver les récoltes en cas de sécheresse, et d’en obtenir deux à trois par an au lieu d’une seule ».

Pour la présentative, l’eau est omniprésente à tous les échelons de la vie de l’homme et son utilité est incontestée à tous les niveaux, eu égard à son importance pour la vie, l’environnement, la lutte contre la malnutrition, le développement, pour la santé et même pour apprendre. Illustrant ce dernier point, elle dira :

« Un élève en bonne santé est plus attentif et apte à la réussite scolaire et simplement plus présent à l’école », rappelant les statistiques de l’UNICEF selon lesquelles, 272 millions de journées scolaires sont perdues chaque année en raison de maladies diarrhéiques, mettant par ailleurs en exergue le rôle précieux joué par la présence de toilettes hygiéniques dans les écoles, avec des dispositifs pour la toilette intime en période de menstruation, dans la lutte contre l’abandon scolaire des jeunes adolescentes.

 

 

« « 

Cas de la Mauritanie

La présentatrice a tenu dans son exposé a faire un long exposé sur l’interaction officielle de la Mauritanie avec cette denrée vitale qu’est l’eau, soulignant les importants progrès réalisés ces dernières années par le pays en matière d’accès des populations à l’eau.

« A ce jour, selon les données Joint Monitoring Programme de 2020:  La ‘’Proportion de la population ayant au moins accès à une eau provenant d’une source améliorée et à moins de 30 minutes : 72% (rural: 49,9% - urbain 89,3%)’’, a précisé Mme Lalla Fall, selon laquelle, malgré ces avancées, force est de constater que l’accès à l’eau dans certaines zones rurales ou péri-urbaines enclavées ou défavorisées, mais aussi dans les écoles ou dans les centres et postes de santé, reste encore un défi important à relever.

La présidente de l’ONG MauriSanté a souligné enfin les points suivants se rapportant de manière généralisés à cette journée mondiale de l’eau  :

•        Si l’on veut atteindre l’ODD 6 - c’est-à-dire garantir l’accès à l’eau potable en toute sécurité et à tous à l’horizon 2030.

•        L’accès limité à l’eau concerne en priorité les femmes, dont plus des 2/3 consacrent plus de 30 mn par jour pour accéder au point d’eau, principalement en milieu rural.

•        Si l'on tient compte de la croissance démographique, la disponibilité de l'eau par habitant devrait baisser de plus de 70 % d'ici à 2080 par rapport à l'année 2000. Même si ce déclin est principalement dû à la croissance démographique et non au changement climatique, il souligne combien il est urgent d'investir dans des mesures et technologies d’économie d’eau.

•        Afin de limiter le changement climatique et ses impacts, deux grandes catégories de politiques et de mesures existent :

Le riche exposé qui s’est poursuivi pendant deux heures sans interruption, a été suivi par une séance « questions-réponses », au cours de laquelle les professionnels des médias sont revenus sur des passages de la présentation qui nécessitent selon eux d’informations supplémentaires ou plus approfondies, auxquelles la conférencière a apporté les explications appropriées.