A.H.M.E attire l’attention sur la discrimination qui frappe la communauté haratine dans l’accès à un travail décent ...Vidéo | L'Information

A.H.M.E attire l’attention sur la discrimination qui frappe la communauté haratine dans l’accès à un travail décent ...Vidéo

jeu, 11/30/2023 - 17:00

https://youtu.be/QR7NSoSlei8

L’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) attire l’attention sur la discrimination qui frappe la communauté haratine dans l’accès à un travail décent. Les victimes de l’esclavage, une fois sortis du joug de leurs maîtres d’esclaves, sont abandonnées à eux-mêmes, sans qualification. L’Etat ne forme pas les Haratine aux métiers qui leur permettent de s’insérer sur le marché du travail.

 Les Haratine qui souhaitent entreprendre ne bénéficient pas de crédits auprès des banques publiques ou privées. L’économie du pays, les organismes financiers, les entreprises publiques et privées, l’appareil sécuritaire, le pouvoir exécutif et législatif étant sous le contrôle de l’élite arabo-berbère. 

Les Haratine endurent l'esclavage arabo-berbère depuis plusieurs siècles. Les ethnies, arabe, berbère, haalpoular, soninké et wolof sont reconnues dans la constitution du 20 juillet 1991. Le groupe haratine revendique légitimement les mêmes droits en la matière. 

Les castes existent au sein de toutes les ethnies mauritaniennes à savoir arabe, berbère, haalpoular, soninké et wolof. Prenons l’exemple des Maures (arabes et berbères), il y a des castes discriminés que sont les griots (igawin) dont la fonction réside dans les louanges et la musique au profit des castes supérieures, les forgerons (lim-allimin) qui fabriquent des objets  utiles pour la société, et enfin les Haratine, esclaves au service des maîtres maures. 

Les ethnies négro-mauritaniennes recèlent les mêmes structures sociales et sont aussi victimes de discriminations sociales et politiques. Les derniers dans la hiérarchie des castes sont les Maccubé, esclaves des Haalpoular ; les Komo, esclaves chez les Soninkés ; et les Diam, esclaves chez les Wolofs.

 L’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E.) demande à l’Etat mauritanien de : 
1- Reconnaître la communauté haratine dans la Constitution de la République islamique de Mauritanie, ainsi que leur langue, le Hassania. De nos jours, l’arabisation de la société mauritanienne tend à faire disparaître le dialecte hassania, seule langue que maîtrisent les Haratine ;