Hier, les mosquées turque de la rue de Douarnenez et arabe de Penhars ont ouvert leurs portes. Une initiative du Conseil français du culte musulman, saluée par les nombreux visiteurs.
On enlève ses chaussures en entrant et on les range dans des casiers prévus à cet effet. « Montez à la salle de prière principale à l'étage. Vous êtes chez vous ! » lance un fidèle chargé de l'accueil. En bas, c'est celle des femmes. En haut, celle des hommes. Il y a déjà du monde, ce samedi, en milieu de matinée.
Une vingtaine de personnes discute avec Hamza Bassem, un des quinze membres du conseil de la mosquée sunnite (un des deux grands courants de l'Islam avec les chiites) de Penhars, ouverte au public hier. Dans un coin, une petite bibliothèque supporte des livres sacrés. Ce lieu de culte musulman, fondé par des Marocains du quartier, vit au rythme des cinq prières quotidiennes. Le vendredi, jour de prêche, les fidèles viennent en nombre et « peuvent dépasser les 200 personnes » observe Hamza Bassem, qui joue le rôle de guide.
Pour lui, « l'Islam est comme les autres religions : c'est un ensemble de règles, de codes. Le problème, ce ne sont pas ces codes, mais ceux qui ne les respectent pas, les interprètent et les utilisent mal ». Au milieu du groupe, trois religieux catholiques écoutent : le père Michel Mazéas, curé de la cathédrale de Quimper, le père Erwan de Kermenguy, et le curé de Penhars, le père Jo-Yves Morvan.
En milieu d'après-midi, à peine entré dans la mosquée sunnite turque, installée route de Douarnenez et dans l'attente de la validation du permis de construire de la future grande mosquée de Quimper, un thé brûlant arrive sur la table en signe de bienvenue. Ce lieu de culte a également répondu à l'initiative du Conseil français du culte musulman, en ouvrant ses portes hier.
Lors des visites guidées proposées à l'heure des cinq prières, Mehmet Yilmaz, le président de l'association culturelle des Turcs de Quimper, décrypte la religion musulmane et répond aux très nombreuses questions des visiteurs : « Demandez tout ce que vous voulez. Naturellement. »Le public suit la prière, d'abord individuelle puis collective. Comme à Penhars, les visiteurs rencontrent une communauté religieuse ouverte, accueillante. De quoi démonter quelques idées reçues, dans un contexte délicat.
Pierre FONTANIER.
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