RDC Congo: Quatre personnes tuées lors d'affrontements entre la police et des opposants à Kinshasa | L'Information

RDC Congo: Quatre personnes tuées lors d'affrontements entre la police et des opposants à Kinshasa

lun, 09/19/2016 - 21:07

Quatre personnes dont deux policiers ont été tuées lors de la manifestation de l’opposition ce lundi à Kinshasa pour réclamer la convocation du scrutin présidentiel a annoncé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

« Il y a eu deux policiers tués, devant le siège du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) à Limete, Deux hommes, issus des groupes de casseurs qui essayaient d’incendier une station-service et qui ont été eux-mêmes pris dans les flammes. Il y a au moins 4 morts dont on peut être sûr au niveau des services de police », a expliqué Lambert Mende.

Il a toutefois ajouté qu’il faudra attendre en début de soirée pour avoir « un décompte beaucoup plus détaillé »
Et Mende d’annoncer également l’annulation du meeting de l’opposition qui devait avoir lieu dans l’après-midi de ce lundi.

Un des organisateurs de la manifestation, Joseph Olengankoy, fait état de son coté de vingt-cinq personnes assassinées au cours des heurts survenus lorsque la police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser plusieurs jeunes de l’opposition qui manifestaient dans les rues de Kinshasa en lançant des pierres aux forces de l’ordre.

Les jeunes qui cherchaient à se rendre au Palais du peuple, le Parlement, ont été devancés plus tôt dans ce cycle de violences par d’autres manifestants qui s’étaient affrontés aux forces de l’ordre aux cris de ‘’Kabila akende’’ (Kabila dégage, en lingala).

C’est à l’appel des leaders de l’opposition, notamment Moise Katumbi et Etienne Tshiskedi, que ces manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de la RDC, notamment à Kinshasa où se réunit actuellement la Cour constitutionnelle pour décider de la tenue ou non de l’élection présidentielle avant la fin de l’année.

Pour l’opposition, la présidentielle doit se tenir à la date indiquée, écartant ainsi le président Kabila qui a épuisé ses deux mandats là où le pouvoir tergiverse et penche pour un report du scrutin qui signifierait un maintien au pouvoir de Joseph Kabila.

APA