Le Chef de l’Etat à Atar : Oui aux amendements implique dire non aux guerres intestines et au pire | L'Information

Le Chef de l’Etat à Atar : Oui aux amendements implique dire non aux guerres intestines et au pire

dim, 07/30/2017 - 21:04

Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a présidé vendredi après- midi à Atar, capitale de l’Adrar, un meeting populaire auquel ont participé toutes les moughataa de la wilaya et leurs sensibilités politiques, sociales et professionnelles.

Le Chef de l’Etat a indiqué que les visites présidentielles pour les différentes wilaya ont pour objectif de relever le niveau de la participation et du vote par Oui aux amendements constitutionnels proposés le 5 août prochain.

Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a remercié au début de son mot les habitants de la wilaya de l’Adrar pour cet afflux massif malgré la chaleur et qui exprime l’attachement des populations à la politique du Président de la République en faveur du développement. Il a dit combien il apprécie le rôle de la wilaya et son adhésion très tôt aux choix politiques mis en œuvre depuis 2009.

Il a souligné que l’Etat a accordé une grande importance à la résolution des problèmes essentiels dont souffre la wilaya comme l’enclavement, par la mise à disposition de l’eau, de l’électricité, la modernisation des villes, l’appui aux denrées de première nécessité, et leur mise à la portée du citoyen modeste.

L’Etat fonde, dit-il, son action sur cette base et compte sur les populations de l’Adrar pour voter oui aux réformes constitutionnelles pour la décentralisation afin de garantir l’atteinte des objectifs visés.

Le Chef de l’Etat a rappelé que les amendements constitutionnels proposés sont le fruit du dialogue politique entre la majorité présidentielle et l’opposition responsable ayant pris part à ce dialogue en plus d'un large éventail de syndicats et d’organisations de la société civile, notant que l’accord politique qui en est issu comporte 57 points abordant tous les aspects de la vie politique, économique et sociale.

Il a relevé que le gouvernement poursuit son traitement des questions essentielles posées à la wilaya et d’ailleurs à toutes les wilaya du pays dans le cadre de l’exécution du projet d'une "République Islamique de Mauritanie sécurisée" avant de se dire heureux de se trouver parmi les habitants de l’Adrar qui ont toujours répondu à l’appel de son projet politique de développement.

Le gouvernement, dit-il, a axé sur la lutte contre la pauvreté et jeté les bases d’un développement équilibré, ce qui va dans le sens des amendements constitutionnels que le Président a expliqués l’un après l’autre.

L’amendement portant sur l’article 8 de la constitution va apporter des améliorations au drapeau national en adjoignant deux bandeaux rouges pour symboliser la résistance qui a été lancée à partir de l’Adrar pour préparer la bataille de Tidjikja le 12 mai 1905.

Grâce aux efforts de la résistance, la Mauritanie a préservé sa Sainte religion l’Islam, ses traditions et sa langue nationale. C’est ce que nos pères fondateurs nous ont légué et nous devons leur être reconnaissants car, par leur lutte armée, ils ont versé leur sang pour la Mauritanie, pour son unité et barré la route aux fauteurs en eau trouble et incitateurs à la discorde et à l’instabilité.

C’est un message pour les générations futures pour leur dire qu’il y a des gens qui se sont sacrifiés pour le pays pour préserver sa culture, sa religion avant d’exprimer sa confiance en ce que les populations de l’Adrar vont voter pour les réformes proposées.

Le Chef de l’Etat a ensuite abordé le 2ème amendement dont la suppression du sénat qui a constitué un fardeau pour la nation depuis sa création lui coûtant plus de 16 milliards d’ouguiya au profit de 56 sénateurs seulement des coûts qui auraient dû être orientés vers la création d’hôpitaux et auraient pu régler bien des problèmes à l’hôpital d’Atar par exemple et au sein d’autres institutions sanitaires similaires.

Cette chambre, explique -t-il, entravait l’action du gouvernement en retardant l’adoption des lois sans compter que l’élection indirecte des sénateurs était entachée de l’achat de conscience et n’était pas particulièrement marquée par la transparence.

Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a dit que 20 membres de ce sénat était avec la volonté populaire et les principes de l’honneur, de l’honnêteté et de la dignité alors 33 autres ont mis en cause cette volonté populaire, ce qui est une tentative vouée à l’échec.

Ces amendements englobent encore, poursuit-il, la fusion de 3 institutions en une seule. Il s'agit du Haut Conseil de la Fatwa et des recours gracieux, du Médiateur de la République et du Haut Conseil Islamique et ce en plus de l’ajout de la dimension environnementale aux compétences du conseil économique et social.

Le Président de la République a réfuté les rumeurs disant que les amendements ont pour objectif de changer la carte nationale d’identité et réaliser d’autres fins, relevant que c’est dénué de tout fondement.

Il a souligné que la création de conseils régionaux implique que l’on s’intéresse aux problèmes des citoyens et que l'on a pour objectif de développer les wilaya et planifier pour leur offrir de meilleurs services dans le cadre d’une vision qui tient compte de leurs spécificités, qui défend leurs droits et pose leurs problèmes dans le cadre d’une approche moderne mettant en œuvre des projets de développement qui règlent ces problèmes liés à la santé, à l’enseignement et autres prestations.

Il n’y a dans ces amendement rien qui concerne le Président de la République ou qui soit de nature à lui conférer une quelconque immunité ni lui, ni les ministres. Il s’agit simplement de séparer les fonctions d’accusation et celle de l’enquête. La Constitution actuelle est une copie d’une constitution étrangère et tiré de l’expérience d’un autre pays. Il nous appartient de l’améliorer et de l’adapter avec nos réalités, nos traditions, us et coutumes ainsi que notre culture et notre religion.

Oui est le choix en faveur de la poursuite de la construction nationale, de l’amélioration de la santé, l’enseignement et autres ; adopter ce choix veut dire non aux gens qui veulent le pire pour le pays comme c’est arrivé dans certains Etats arabes qui souffrent de la division, de la scission, des crises et de la destruction.

Ces amendements impliquent la poursuite de la sécurisation du pays, de sa stabilité, de la construction et du renforcement de la décentralisation ainsi que de l’offre des services pour fixer les populations dans leur terroir, améliorer les façades des wilaya de l’intérieur et alléger la pression sur la capitale dans le cadre d’une vision globale pour le développement de la Mauritanie.

Le Chef de l’Etat s’est dit persuadé que les habitants vont voter en faveur de leur Président, de leur gouvernement, et du processus en cours et prendre l’initiative eux-mêmes à travers les conseils régionaux proposés. Il a ajouté que la wilaya de l’Adrar profitera Inchaa Allah du projet de transport de l’électricité de Nouakchott vers Zoueirate et du projet d’approvisionnement du Nord en eau potable à partir du fleuve.

Il a précisé que cet afflux massif à Atar représente un message adressée aux groupes qui ont échoué et à ceux qui appellent à la discorde et à la division…

Le maire de la commune d’Atar M. Sid Ahmed Ould Hmeymed avait auparavant exprimé la reconnaissance des populations de l’Adrar pour cette visite présidentielle qui disent leur appui aux amendements pour préserver les acquis et accompagner le processus de réformes en cours.

Il s’est engagé au nom des habitants, à voter massivement oui lors du référendum proposé le 5 août prochain. source: ami