Un message de fierté à mon père l’ingénieur Med Said Ahmed Abdi / par Saviya Med Said Ahmed Abdi | L'Information

Un message de fierté à mon père l’ingénieur Med Said Ahmed Abdi / par Saviya Med Said Ahmed Abdi

mer, 03/27/2019 - 18:08

message de fierté à mon père l’ingénieur Mohamed Said Ahmed Abdi / par Saviya Mohamed Said Ahmed Abdi (Traduit par l’éminent intellectuel El Hadramy Ould Sid’Ahmed )

‘’Voila des hommes parmi les croyants qui étaient fidèles à leurs engagements envers Allah. Certains d’entre eux ont accomplis leur destin, d’autres attendent, sans nullement changer de conviction .’’

Sourate : Les Coalisés (El ahsabe) Verset : 23

Où vas-tu Mauritanie ?

Serait-ce la récompense que tu offres à tes fils dévoués et généreux ?

Le groupe ‘’Zeidaniyoune’’ t’as- t-il conduit à ce degré d’infamie ?

Permettez-moi d’abord de féliciter mon père et de lui dire combien je suis fière de lui, dans une période où l’honneur est devenu absent et où les hommes vertueux, notamment, ceux qui sont dignes, responsables et courageux se sont départis de leurs qualités.

Toi, tu es sorti de ton silence respectable, et tu as confirmé à l’ensemble, ta volonté inébranlable de rester fidèle à tes principes et à ta foi en la vertu salvatrice du patriotisme et de la rectitude.

Ce n’est certes pas la première fois que tu es l’objet de l’injustice que te fait subir le destin.

Tu es, en effet, véritablement, l’objet du caprice de la géographie.

Bravo Papa, et merci pour ton histoire dorée au service de ton pays à qui tu es resté loyal et pour ton attachement à la cause de la patrie, vertus devenues pratiquement inexistantes dans ce pays.

Je me souviens de tes propos lorsque tu poursuivais tes études dans la grande Allemagne, pays des grands hommes et berceau de la légende ALBERT ENSEINTEN, dans l’université(HEILBERONN) où tu as dû sortir Major d’une école fréquentée par des enfants Allemands dans leur propre pays et, particulièrement, dans leur discipline favorite ‘’la physique appliquée’’, si bien que tu avais la possibilité de continuer jusqu’à l’acquisition du prix Nobel en physique.

Je méprisais à l’époque l’enseignement et l’éducation car je ne voyais pas ce qui pouvait m’encourager à m’y investir, et j’étais étonnée de constater que tu fournissais beaucoup de sacrifices et déployais beaucoup d’efforts que d’aucuns cherchent à cacher en se les attribuant (Un modeste exemple, le système Beitt Elmal) que tus as bien voulu mettre à la disposition de ce pays en proie à de nombreuses difficultés d’ordre organisationnel.

Vous avez fourni ces efforts sans aucune contrepartie dans ce pays où certains responsables combattent, systématiquement, toutes les personnes qualifiées ou responsables.

Et toi Papa, tu constituais une brillante illustration de ces personnes qu’il fallait combattre à tous prix pour leur compétence.

Bravo Papa! Bravo pour l’esprit de patriotisme qui te caractérisait au moment où tu supportais tous les soucis et tous les travaux de l’administration que tu avais la charge de gérer, lorsque les soit-disants directeurs prétendaient qu’ils étaient directeurs laissant le soin à leurs supérieurs hiérarchiques de dilapider les biens publics.

Merci Papa d’avoir résisté, ostensiblement, lorsqu’ils ont essayé par toutes les tentations, les menaces et les tentatives de toutes sortes, de te casser mais, heureusement, en vain, car tu es resté debout malgré tout leur manège visant à t’intégrer à leur bande en t’abstenant régulièrement de porter atteinte à l’intégrité du bien public destiné à l’aveugle, au non-futé, à la personne atteinte de surdité, au puissant et au faible.

Chaque fois que je te demandais pourquoi un tel ou un tel sont-ils tout à fait à l’aise alors que toi tu trimes pour construire et organiser l’administration leur laissant le loisir de venir enfin de compte se prélasser sur les écrans et se vanter d’avoir réalisé des acquis pour lesquels ils n’ont fourni aucun effort.

Merci pour ton esprit de responsabilité, ton courage et pour le dénonciation de l’arbitraire car tu es resté, comme d’habitude, un homme épris de justice et d’équité.

Que dieu de te préserve!

Papa, moi, aujourd’hui, j’ai grandi, et j’ai pu maintenant comprendre ce que tu me disais lorsque j’étais plus jeune :

« La richesse véritable ne réside pas dans l’accumulation des biens ni dans l’édification des immeubles mais bien dans les valeurs, la transparence, la loyauté et l’esprit de franchise.»

Merci ! Merci Papa !je suis fière d’avoir un père comme toi et merci pour ton parcours vertueux dans le cadre de la construction de ton pays.

Même s’ils avaient investi tous les biens qu’ils ont détourné, ils ne sauront jamais atteindre le niveau que tu as su capitaliser, sur le plan de l’honneur, de la hauteur et de la vertu.

SAVIYE MED SAID AHMED ABDY

ETUDIANTES EN FACULTE DE PHYSIQUE

ROYAUME DU MAROC