Le Cherif de Nioro, M’bouillé Haïdara : «Notre pays fait face à une haute trahison des Occidentaux en complicité avec nos gouvernants» | L'Information

Le Cherif de Nioro, M’bouillé Haïdara : «Notre pays fait face à une haute trahison des Occidentaux en complicité avec nos gouvernants»

mar, 04/16/2019 - 14:43

Dimanche, 14 avril 2019, une délégation de Mahamoud Dicko est allée à la rencontre du chérif de Nioro pour parler de la situation actuelle du pays. Au cours de cette rencontre, le chérif a fait la genèse de ses relations avec IBK et évoquer les raisons qui l’opposent aujourd’hui à ce régime.

 

« Notre combat est de sauvegarder notre religion et nos valeurs sociétales, rien au monde ne nous fera dévier de ce chemin », commence par préciser le chérif de Nioro. Malgré toutes les crises que traverse le Mali aujourd’hui, M’Bouillé s’est montré convaincu que le Mali est une nation qui regorge « la meilleure culture de tout le temps » en tant que grande figure des grands empires.« Nos bâtisseurs nous ont enseigné le respect et la bonne conduite de l’humanité », a-t-il précisé. À l’en croire, « Notre pays fait face à une haute trahison des Occidentaux en complicité avec nos gouvernants.  Les preuves en sont la modification de notre code de la famille par le président ATT en 2011, l’insertion de l’éducation sexuelle complète avec le régime d’IBK, etc. ».

Le chérif ne voit autre chose dans ces pratiques qu’une intention malsaine de porter atteinte à la religion musulmane ainsi qu’aux valeurs sociétales du Mali.

Quant à son rapport difficile avec le président IBK, il s’explique : « Mon problème aujourd’hui avec le président IBK est une question d’intérêt général, si tel n’est pas le cas, je pouvais faire comme d’autres le font aujourd’hui, mais qui n’étaient pas avec lui quand on était dans les moments difficiles. »

Il a tenu alors à expliquer les raisons qui lui ont poussé à opter pour IBK comme candidat en 2013 parmi tant d’autres.  « J’étais là, auprès de lui bien avant 2013 quand on truquait ses voix en 2002, 2007, j’étais son seul ami d’après lui avec qui il a confiance », précise-t-il. Ce n’est pas tout, il s’adonne à d’autres révélations concernant cette fois-ci Ousmane Cherif Madane Haidara qui lui a témoigné son accompagnement en 2013, indique-t-il, tant qu’il ne serait pas avec Mahamoud Dicko : « Mon père, je suis avec vous, mais je ne serais jamais avec vous, si vous êtes avec l’imam Dicko », rapporte-t-il les propos de Haidara.

Le chérif va plus loin dans ses révélations en faisant comprendre les dons qu’il a eus à faire à IBK pour sa campagne en 2013 lorsqu’il se disait fauché.  111 millions, c’est la somme qu’il a offerte à IBK pour cette campagne, dévoile-t-il avant de réitérer sa position tranchante : « Ma position reste toujours intacte : je suis toujours contre IBK et je le mettrai hors d’état de nuire avant la fin de son mandat inchallah. » Comme raison de cette décision, il avance : « Je ne suis pas celui qui veut enflammer le pays ni un terroriste, mais IBK nous a traité de terroristes lors de notre marche du vendredi passé en disant : si vous organisez cette marche, les terroristes peuvent s’associer à vous pour faire des dégâts. Qui sont ces terroristes ? »

Outre cela, il a effleuré également l’attaque contre la Zawia de Niarela à coup de gaz lacrymogènes « par des policiers sur instruction du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur et de la protection civile en complicité avec le maire de Niarela ». Il poursuit en précisant que « ce même Premier ministre avait donné l’instruction à la douane de Kayes d’intercepter mes deux véhicules jusqu’à Nioro. Chose que je considère comme un abus. »

À l’en croire, après avoir payé 7.000.000 pour chaque véhicule, il a stationné le reste de ses véhicules en Mauritanie et a pris la ferme décision de fermer toutes ses boutiques afin de montrer à IBK et son gouvernement que sa vie ne dépend pas de cette activité.

À ses dires, sa relation tendue avec le PM vise son comportement. Chose qu’il a fait savoir au chef de l’État, rassure-t-il avant de se demander : « Je me demande aujourd’hui si le président jouit de toutes ses facultés à travers les actes qu’il pose. »

La Rédaction

Le Pays