Célébration à Rabat de la Journée mondiale de la culture africaine
Le centre culturel Iklyle de la Fondation Mohammed VI de la promotion des œuvres sociales, de l'éducation et de la formation et l'Association Africa Women's Forum ont célébré, mercredi à Rabat, la Journée mondiale de la culture africaine.
Cette célébration haute en couleur, qui s’est déroulée en présence d’un parterre de personnalités de divers horizons, se veut une occasion de mettre en lumière la richesse culturelle africaine mais aussi un espace de débat autour des défis auxquels le contient est confronté.
S’exprimant à cette occasion, le directeur art et culture au pôle éducation, formation et culture au sein de la Fondation, Hassan Ez Zaim, a indiqué que "cette journée, adoptée par l'UNESCO le 24 janvier 2006, offre chaque année l'occasion de mettre en évidence les dynamiques culturelles riches et variées qui font la force de l'Afrique".
"Le Maroc, en tant que carrefour des civilisations, témoigne lui-même de cette diversité et des liens profonds qui unissent les nations africaines à travers leurs cultures", a-t-il affirmé, rappelant que "Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné avec sagesse l'importance de la richesse culturelle africaine lors de son discours à l'Union africaine en 2017, tout en estimant que l'Afrique doit être fière de ses ressources, de son patrimoine culturel et de ses valeurs spirituelles".
Pour sa part, la présidente de l'Association Africa Women’s Forum, Naima Korchi, a fait savoir qu’en tant que militante associative engagée, il est très important d’organiser ce genre d’initiatives dédiées à la promotion de la richesse et de la diversité culturelle africaine, expliquant que "cette journée a pour objectif de transmettre cette culture non seulement aux populations du continent, mais également aux enfants de la diaspora, en particulier ceux vivant hors du continent".
Mme Korchi a, par ailleurs, souligné le rôle essentiel des femmes dans la transmission et la promotion de la culture africaine, notamment auprès des plus jeunes, ajoutant que la femme africaine est devenue au fil des ans un modèle en matière de leadership dans plusieurs domaines.
"Les femmes sont les gardiennes de la culture, de par le rôle central qu'elles occupent au sein de la société et des foyers dans la préservation et la transmission des cultures et traditions", a-t-elle renchéri, expliquant qu’elles assument souvent la responsabilité de transmettre les valeurs culturelles de génération en génération, en tant que figures centrales dans la vie quotidienne.
De son côté, l’administrateur de la Chaire des littératures et des arts africains relevant de l'Académie du Royaume du Maroc, Eugène Ébodé, a indiqué que "l’Afrique dans sa diversité en termes de territoires, de paysages, de populations et de cultures offre un spectacle enchanteur du moment où la culture joue un rôle fédérateur".
M. Ébodé a, dans ce sens, relevé la portée historique de la culture qui représente un héritage qui vient de loin, expliquant que cette réflexion renforce le sentiment d'appartenance à une lignée culturelle et note l'importance de préserver cet héritage pour que les générations futures puissent en bénéficier.
Cette manifestation culturelle a également été ponctuée par des expositions, des signatures de livres, ainsi que des conférences et des débats, animés par des universitaires marocains et africains, en plus d'experts dans les différents domaines touchant à la culture.
Libre.ma